Les isolants minéraux pour votre maison

Laine roche et laine de verre, vermiculite, perlite expansée, verre cellulaire… Les isolants minéraux sont nombreux et présentent tous un certain nombre de points forts, mais également des faiblesses en comparaison des isolants biosourcés et des isolants synthétiques. Quels sont les matériaux isolants minéraux les plus répandus du marché, quel est leur prix et quelles sont leurs spécificités ? On fait le tour de la question !

Isolants minéraux : définition d’un isolant minéral

Qui dit isolation thermique et isolants dit grandes familles de matériaux, et les isolants minéraux sont les matériaux d’isolation thermique qui ne proviennent ni de la biomasse animale ou végétale, ni de l’industrie pétrochimique. En d’autres termes, ils demeurent des isolants naturels dans la mesure où ils proviennent du monde minéral, mais ce ne sont ni des isolants biosourcés, ni des isolants synthétiques.

Plus concrètement, un matériau isolant minéral peut être fabriqué à partir de sable ou de verre recyclé, d’argile ou encore de roche volcanique. Les isolants minéraux sont chauffés à haute température, par exemple en fusionnant plusieurs pierres ou des éléments minéraux entre eux. Le bon niveau de conductivité thermique des isolants minéraux en fait d’excellents matériaux pour l’isolation thermique de votre logement.

Au global, les isolants minéraux sont utilisés pour améliorer l’isolation thermique et acoustique de votre logement. Dans cette perspective, leur achat est soutenu par des aides à la rénovation énergétique.

Les différents isolants minéraux

Laines minérales (laine de verre et laine de roche), perlite expansée, verre cellulaire… L’Ademe (agence de la transition écologique) dresse une liste des isolants minéraux les plus couramment utilisés dans le cadre des travaux de rénovation énergétique. Faisons le point ensemble.

La laine de roche 

On obtient la laine de roche en faisant fondre de la roche. Le liant utilisé dans le processus est fait à partir de résines de polymères synthétiques. La laine de roche arbore la forme de rouleaux isolants ou de panneaux isolants, plus ou moins rigides selon les surfaces auxquelles ils sont destinés. 

Les atouts de la laine de roche sont nombreux et en font l’un des isolants minéraux les plus utilisés du marché. Très perméable, elle résiste à l’humidité et à la vapeur d’eau, sans les absorber car elle ne comporte aucune capillarité. Elle offre par ailleurs une bonne résistance au feu. La laine de roche est l’un des matériaux d’isolation les plus répandus sur le marché.

La laine de verre

Autre laine minérale, la laine de verre s’obtient en faisant fondre du sable et du verre (sable de quartz). Son liant est une substance thermodurcissante qui permet de lui faire prendre la forme de rouleaux ou de panneaux rigides ou semi-rigides selon les besoins. 

Les caractéristiques des isolants minéraux en laine de verre sont similaires à celles de la laine de roche : parmi les subtiles différences qui les distinguent, elle résiste moins au feu.

Au global, l’isolation par laine de verre est reconnue comme efficace, c’est la raison pour laquelle elle est elle aussi très répandue sur le marché.

La perlite expansée

La perlite expansée s’obtient en chauffant à près de 900 °C de la pierre volcanique à base de silicate préalablement concassée. On la mélange ensuite à des fibres de cellulose à l’aide d’un liant conçu à partir de bitume. La perlite expansée peut prendre la forme de panneaux isolants minéraux ou peut être répartie en vrac sur les surfaces à isoler.

Parmi les atouts de la perlite expansée, on peut citer sa résistance au feu et à la pression. A l’inverse, son point faible réside peut-être dans son comportement face à l’humidité, qui n’est pas aussi bon que celui des laines minérales.

Le verre cellulaire

On obtient le verre cellulaire par fusion d’une mousse de verre qui subit alors un phénomène d’expansion. Le verre cellulaire est un matériau d’isolation cellulaire dont les cellules sont fermées. Relativement étanche à l’humidité, à l’eau et à la vapeur d’eau, il contribue à maintenir un bon niveau d’hygrométrie au sein du logement. Il est également très imperméable à l’air, idéal pour limiter les déperditions thermiques.

Comme les autres isolants minéraux, le verre cellulaire offre une bonne résistance au feu. Cependant, il se montre plus fragile et en cas de pression mécanique ou autre contrainte, il nécessite un support rigide. Les fabricants proposent le verre cellulaire sous forme de granulés ou de panneaux isolants.

D’autres isolants minéraux ?

Il existe également d’autres isolants minéraux sur le marché, tels que la vermiculite ou l’argile expansée : 

• Argile expansée : elle s’obtient en faisant cuire des granulés d’argile pour en faire des panneaux ou de l’isolant minéral en vrac. L’argile expansée offre à la fois une bonne résistance au feu et une bonne résistance à l’humidité.
• Vermiculite : obtenue par expansion de mica (un silicate), la vermiculite prend la forme de granulés à projeter en vrac ou de panneaux isolants à fixer.

Les avantages et inconvénients des isolants minéraux 

Les isolants minéraux présentent leurs lots de points forts et de désavantages par rapport aux isolants naturels et synthétiques.

Avantages des isolants minéraux

Parmi les avantages des isolants minéraux, on peut citer : 

• un excellent comportement au feu partagé par tous les différents matériaux isolants du marché. Cette incombustibilité est un atout important, dans la mesure où votre habitation doit obligatoirement être assurée et couverte face aux risques d’incendies et de départs de feu ;
• une très longue durabilité, due au fait que contrairement aux isolants biosourcés, les isolants minéraux ne sont pas sujets à la putréfaction. Ce caractère imputrescible est donc important. Un certain nombre d’entre eux offrent par ailleurs de bonnes résistances aux contraintes mécaniques, ce qui est aussi positif pour leur durée de vie ;
• un très bas coefficient de conductivité thermique en règle générale, ce qui se traduit à l’inverse par un haut niveau de coefficient de résistance thermique. En d’autres termes, il s’agit de matériaux isolants performants ;
• on en trouve aussi bien sous forme de panneaux rouleaux ou en vrac. Ils peuvent donc s’adapter à plusieurs types de travaux d’isolation thermique visant à améliorer l’enveloppe thermique de votre bâtiment : isolation des combles ou de la toiture, isolation des murs par l’intérieur ou par l’extérieur, isolation des planchers bas ;
• certains isolants minéraux, tels que la laine de verre, présentent un excellent rapport qualité-prix ;
• comme les autres familles d’isolants, les isolants minéraux dont la résistance thermique correspond aux normes stipulées par les fiches d’opérations standardisées du dispositif des CEE (certificats d’économies d’énergie) sont éligibles aux aides à la rénovation énergétique (prime énergie, MaPrimeRénov’, éco-PTZ…).

Inconvénients isolants minéraux

A l’inverse, on peut citer les limites suivantes : 

• la présence de liants synthétiques, et plus largement le caractère minéral de ces matériaux peut rendre les occupants sujets à des réactions allergiques ou à des irritations. Ce n’est donc pas toujours la solution idéale pour les personnes les plus fragiles (asthmatiques, enfants, personnes âgées…) ;
• la stabilité thermique de certains d’entre eux, tels que les laines minérales, ne tient pas forcément à très long terme, ce qui limite la durabilité d’une isolation thermique réalisée à partir de ces isolants minéraux ;
• la mise en place d’un pare-vapeur est nécessaire pour les isolants minéraux qui présentent une perméabilité à la vapeur d’eau ;
• les performances thermiques des isolants minéraux sont parfois inférieures à celles de certains isolants synthétiques ou biosourcés.

Le prix des isolants minéraux

Les prix des isolants minéraux est calculé au m², et diffère selon le matériau d’isolation concerné :

Comment choisir un isolant minéral ?

Le professionnel en charge de vos travaux d’isolation observe les critères suivants afin de choisir le matériau le plus adapté : 

• le prix et le rapport qualité-prix, au regard de la surface à isoler et des besoins de votre logement. Au regard de ce critère, la laine de roche et la laine de verre sont bien placées ;
• la forme de l’isolant (panneaux, rouleaux ou vrac), en fonction du type de travaux envisagés : projection, soufflage, fixation… ;
• la résistance thermique du matériau, essentielle pour bénéficier d’un bon confort thermique, limiter les déperditions de chaleur et faire baisser le montant de vos factures énergétiques ;
• dans la même veine, sa conductivité thermique. Comme vu plus haut, plus elle est basse, meilleur est le pouvoir isolant du matériau ;
• l’épaisseur du matériau, en particulier si vous prévoyez une isolation par l’intérieur. Moins l’isolant est épais, moins vous rognez sur votre surface habitable ; 
• sa durabilité, puisqu’on vise dans l’idéal plusieurs décennies avant de devoir refaire une enveloppe thermique. Il s’agit de travaux lourds et complexes que l’on ne souhaite pas réitérer trop souvent !

Par ailleurs, il est recommandé de faire appel à un artisan ou à une entreprise RGE (reconnus garants de l’environnement) pour réaliser vos travaux d’isolation thermique, car c’est l’une des conditions indispensable à l’obtention des aides à la rénovation énergétique évoquées précédemment. N’hésitez pas à consulter le catalogue du site France Rénov’ afin de trouver un professionnel correspondant à ce critère.