Les matériaux isolants biosourcés pour une isolation naturelle !

Les matériaux isolants biosourcés présentent l’avantage d’offrir un bon pouvoir isolant tout en étant issus d’un processus de fabrication respectueux de l’environnement, intégrant bien souvent du recyclage. Ces matériaux isolants thermiques proviennent de la biomasse animale ou végétale, et sont utilisés pour les travaux d’isolation des combles ou de la toiture, des murs ou des planchers bas. Laine ou fibre de bois, plume de canard, laine de mouton, ouate de cellulose ou laine de chanvre… Petit tour d’horizon des différentes possibilités qui s’offrent à vous pour une isolation biosourcée.

Isolant biosourcé : définition

Les matériaux isolants biosourcés proviennent comme leur nom l’indique d’un environnement naturel et biologique, donc du monde du vivant. Il peut s’agir d’isolants d’origine végétale ou animale. Ils offrent une véritable performance d’isolation thermique et d’isolation acoustique, et pour être reconnus comme tels dans le cadre de travaux de rénovation énergétique, doivent être certifiés par le CSTB (centre scientifique et technique du bâtiment).

Plusieurs critères entrent en ligne de compte pour qualifier un isolant de biosourcé, à savoir : 

• durabilité ;
• performance d’isolation thermique et acoustique ;
• non toxique ;
• impact énergétique minime ;
• impact écologique et environnemental nul ou quasi-nul.

En d’autres termes, les isolants biosourcés sont des matériaux isolants issus de la biomasse végétale ou animale, à la fois écologiques et performants. Ils vous permettent non seulement d’améliorer votre confort thermique mais aussi de faire des économies d’énergie, le tout grâce à une isolation thermique écologique. Idéal à l’heure de la transition énergétique et de la prise de conscience écologique globale.

Les matériaux isolants biosourcés 

Il existe un grand nombre de matériaux isolants biosourcés différents : des plumes de canard à la fibre de bois, en passant par la ouate de cellulose et le lin, l’Ademe (agence de la transition écologique) liste ces isolants biosourcés pour vos travaux de rénovation. On fait le tour de la question pour vous.

Laine de bois et fibre de bois

La laine de bois s’obtient à partir de copeaux de bois eux-mêmes initialement rabotés et agglomérés. On en fait de panneaux de laine de bois rigides en les liant à l’aide d’une solution minérale à base de chaux, de plâtre ou de ciment. On utilise souvent ce type de panneau isolant biosourcé pour l’isolation des murs intérieurs, l’isolation des murs par l’extérieur ou encore l’isolation des combles et de rampants de toiture.

Les isolants en fibre de bois sont régulièrement utilisés pour les travaux d’isolation des combles. Régulant efficacement le taux d’humidité du logement, elle nécessite cependant un traitement contre les insectes et autres nuisibles (termites). Il est possible de les trouver dans le commerce sous la forme de panneaux de fibre de bois, ou bien en vrac.

Chanvre

On cultive le chanvre en France, et cette plante se présente comme particulièrement résistante : il est facile de la faire pousser dans de nombreux environnements différents, qui plus est rapidement. La fibre de chanvre et la laine de chanvre sont des isolants biosourcés qui s’obtiennent à partir des tiges séchées de la plante. 

Ces fibres végétales ont une bonne capacité d'absorption de l’humidité, ce qui est positif pour l’hygrométrie de votre logement : en effet, elles peuvent ainsi absorber l’humidité de vos salles d’eau (cuisine, salle de bain) pour la transmettre aux pièces plus sèches. Il convient de noter que le chanvre prévient aussi les réactions allergiques et les irritations, a contrario de certains isolants minéraux ou synthétiques.

Ouate de cellulose 

La ouate de cellulose est avant tout le produit d’un recyclage : on la fabrique à partir des copeaux résiduels de scierie, des chutes de papeteries ou encore des journaux et papiers invendus. Très efficace du point de vue l’isolation thermique, la ouate de cellulose nécessite un traitement ignifuge et contre les moisissures. Au global, son cycle de fabrication se montre relativement respectueux de l’environnement, notamment car il permet de limiter les pertes de papier.

Laine de mouton et plume de canard

Il s’agit des deux plus grands isolants d’origine animale. La laine de mouton est absorbante et contribue à réguler l’humidité ambiante. On l’utilise la plupart du temps pour l’isolation des toitures et des plafonds. Elle est aussi reconnue pour sa résistance au feu.

De son côté, les plumes de canard peuvent prendre la forme de panneaux, de rouleaux ou en vrac. On l’utilise pour isoler les combles perdus, les rampants de toiture, les planchers bas et les murs. 

Laine de coton et fibres de textiles recyclés

La laine de coton est obtenue à partir de coton industriel recyclé, il en est de même des fibres de textile. Elle provient des chutes de vêtements et peut prendre la forme de panneaux isolants biosourcés, de rouleaux isolants ou d’isolant en vrac. On l’utilise la plupart du temps pour l’isolation de rampants sous toiture, l’isolation des plafonds et des parois murales.

Ce sont bien souvent des associations telles qu’Emmaüs qui récupèrent les vêtements utilisés pour récupérer ces fibres de textiles.

On étend donc ainsi le cycle de vie des vêtements usagés et inutilisés, leur donnant une seconde vie dans l’isolation thermique.

Lin

Le lin est un isolant biosourcé absorbe bien l’humidité et régule ainsi efficacement l’hygrométrie de vos pièces. Il est relativement résistant, offrant une bonne durée de vie. C’est l’un des matériaux les plus biologiques du marché : pour l’isolation thermique, on en fait souvent des panneaux semi-rigides, et on le mélange parfois à d’autres isolants biosourcés tels que le chanvre et la laine de mouton.

Liège

Le coefficient de conductivité thermique du liège est très bon, ce qui confère à cet isolant biosourcé une excellente résistance thermique lui permettant de bien retenir la chaleur. Spécificité notable parmi les matériaux biosourcés, le liège offre une inertie thermique élevée, qui signifie qu’il redistribue la chaleur et le froid dans les pièces au fil du temps. En d’autres termes, s’il fait froid dehors, il se passera un temps très long avant que vous le ressentiez à l’intérieur. 

Avantages et Inconvénients des isolants naturels biosourcés

Comme les matériaux issus de l’industrie pétrochimique et les isolants minéraux, les isolants biosourcés présentent leur lot de points forts et de limites.

Avantages des isolants biosourcés

• comme évoqué plus haut, les isolants biosourcés sont des matériaux écologiques dont les méthodes de fabrications sont respectueuses de l’environnement et intègrent parfois du recyclage. Cela réduit l’empreinte environnementale de vos travaux d’isolation ;
• les isolants biosourcés offrent de bons coefficients de résistance thermique et contribuent donc à réduire les déperditions de chaleur au sein de votre logement. Pour vous, c’est la possibilité de moins consommer de chauffage sans pour autant sacrifier votre confort thermique ;
• il en résulte des économies d’énergie importantes et des factures d’énergie allégées ;
• on l’a vu, ils offrent non seulement une bonne isolation thermique mais contribuent aussi à l’isolation phonique ;
• contrairement aux isolants chimiques, les isolants biosourcés émettent très peu de composés organiques volatiles et suscitent peu d’allergies ou de réactions irritantes. Un plus pour les occupants du logement qui seraient malades, allergiques ou tout simplement plus fragiles (enfants, personnes âgées) ;
• les isolants biosourcés offrent une bonne durabilité, et en fin de leur cycle de vie, ils peuvent à nouveau être recyclés à d’autres fins, ou bien mis au compost.
• les isolants biosourcés certifiés peuvent vous faire bénéficier d’aides à la rénovation énergétique telles que la prime énergie du dispositif des CEE (certificats d’économies d’énergie) ou la subvention publique MaPrimeRénov’.

Inconvénients des isolants biosourcés

• les isolants biosourcés sont souvent plus chers que les isolants minéraux ou synthétiques. En moyenne, leur prix peut aller jusqu’à 15% plus cher. Néanmoins, la présence des aides financières qui soutiennent vos projets de rénovation vous permet d’amortir le coût de cette dépense ;
• le rapport qualité-prix n’est donc pas le meilleure, car même s’ils offrent une excellente qualité thermique, ils sont plus onéreux que les autres ;
• même si leur impact environnemental est moindre par rapport à d’autres typologies de matériaux, les isolants biosourcés reçoivent bien souvent un traitement chimique face à la vermine, au froid, à l’humidité ou encore au feu. 

Comment choisir l’isolant biosourcé adapté à vos travaux d’isolation ?

Plusieurs critères entrent en compte dans le choix effectué par le professionnel en charge de vos travaux d’isolation thermique, à savoir : 

• le prix du matériau isolant biosourcé au m² ;
• l’épaisseur de l’isolant bisourcé, notamment si vous faites des travaux d’isolation par l’intérieur (afin d’éviter trop de perte de surface habitable) ;
• sa résistance thermique et sa conductivité thermique : plus le coefficient de résistance thermique est élevé et plus le coefficient de conductivité thermique est bas, meilleur est le pouvoir isolant du matériau ;
• sa résistance au feu, puisque contrairement à des isolants minéraux par exemples, la biomasse animale et végétale est naturelle plus sensible aux départs de feu et à l’embrasement ;
• sa résistance à l’humidité, puisque l’isolation intervient aussi face à l’hygrométrie et à la durabilité du bâti.

Vous devrez faire appel à un professionnel RGE (reconnu garant de l’environnement) afin que vos travaux d’isolation vous permettent de faire bénéficier des aides à la rénovation énergétique.

Vous pourrez ainsi recevoir, comme évoqué précédemment, la prime énergie ou MaPrimeRénov’, mais également demander un éco-PTZ (éco-prêt à taux zéro) ou encore faire une demande d’exonération de taxe foncière si votre commune la propose.