Étanchéité à l’air : tout savoir pour une meilleure performance énergétique au sein de votre logement

L’étanchéité à l’air de votre logement intervient directement dans sa performance énergétique. Les fuites d’air affectent la durabilité des matériaux de construction, la qualité de l’isolation thermique et du confort thermique, ainsi que le montant de vos factures d’énergie. À l’inverse, un bâtiment bien étanche à l’air vous permet de faire des économies d’énergie et de préserver votre bâti le plus longtemps possible. On vous explique tout au fil de cet article.

Étanchéité à l'air : qu’est-ce que c’est ? 

On parle d’étanchéité à l’air pour désigner la capacité de votre bâti à contrer les fuites d’air, sources de dégradation et de perte de performance énergétique. Cela signifie que l’isolation thermique et le niveau de ventilation ne sont pas les seuls éléments de l’enveloppe thermique de votre logement qui ont de l’importance dans le confort et la durabilité du bâtiment.

L’étanchéité à l’air est en effet liée à la qualité de l’isolation thermique et au renouvellement de l’air intérieur. Elle participe à la régulation du taux d’humidité, préserve l’état des matériaux de construction et limite l’intrusion de polluants à l’intérieur du logement.

À l’inverse, on parle de perméabilité à l’air pour évoquer l’aptitude d’un matériau ou d’une paroi à laisser passer l’air. Elle s’exprime en m³/(h.m²). On l’aura compris, plus un bâtiment est étanche à l’air, mieux c’est. Et à l’inverse, plus il est perméable à l’air, plus vous vous exposez à des problèmes.

À l’inverse, on parle de perméabilité à l’air pour évoquer l’aptitude d’un matériau ou d’une paroi à laisser passer l’air. Elle s’exprime en m³/(h.m²). On l’aura compris, plus un bâtiment est étanche à l’air, mieux c’est. Et à l’inverse, plus il est perméable à l’air, plus vous vous exposez à des problèmes.

Les bénéfices et conséquences d’une bonne étanchéité à l’air

Une bonne étanchéité à l’air présente de nombreux avantages, et à l’inverse, des fuites d’air trop importantes ont des impacts négatifs sur votre confort et l’état de votre habitation. 

Bénéfices d’une bonne étanchéité à l’air

Les parois étanches à l’air entravent l’arrivée de flux d’air non voulus à l’intérieur de votre logement. Et les avantages qui découlent d’une maison étanche sont les suivants :

• vous limitez les déperditions thermiques. En conséquence, vous sollicitez moins votre système de chauffage en hiver ou de climatisation en été, tout en conservant un niveau de confort thermique satisfaisant ;
• une consommation d’énergie réduite en chauffage ou en climatisation, c’est aussi des factures d’énergie dont le montant diminue, donc des économies d’énergie tangibles ;
• outre une amélioration du confort thermique, c’est une amélioration du confort général que vous ressentez, en mettant fin aux courants d’air non souhaités et aux fuites parasites ;
• vous améliorez aussi votre confort phonique, puisqu’une enveloppe de bâtiment étanche à l’air limite les bruits et les nuisances sonores en provenance de l’extérieur ;
• confort thermique, confort acoustique, mais également confort olfactif : l’air charrié par l’extérieur n’entrant pas chez vous, vous vous évitez d’éventuelles mauvaises odeurs au sein même de votre domicile ;
• une bonne étanchéité à l’air permet de garantir la qualité de l’air intérieur, qui repose intégralement sur un élément dont vous avez la pleine maîtrise : votre système de ventilation. Vous éliminez ainsi plus efficacement les polluants (composés organiques volatiles), allergènes (pollens) et autres résidus présents dans l’air (poussières, fibres). Un plus pour la santé des occupants ;
• elle vous permet de mieux contrôler l’hygrométrie et d’éviter les phénomènes de condensation, donc prévient l’apparition de moisissures, de tâches noires ou encore de champignons qui viennent dégrader le bâti ;
• plus largement, elle vient renforcer la qualité de l’isolation thermique en consolidant la durée de vie des matériaux isolants thermiques.

Conséquences des fuites d’air

Comme évoqué plus haut, une trop grande perméabilité à l’air entraîne à l’inverse les déconvenues suivantes : 

• vous subissez d'avantages les déperditions thermiques, ce qui a un impact direct sur la qualité de votre confort thermique, ainsi que sur le montant de vos factures énergétiques ;
• perdre en performance énergétique, c’est prendre le risque que votre logement soit considéré comme une passoire thermique, c’est-à-dire classé F ou G sur le DPE (diagnostic de performance énergétique). Or, ces passoires énergétiques sont progressivement interdites de mise en location et perdent de la valeur sur le marché immobilier ;
• vous ressentez d'avantages de courants d’air, subissez des mauvaises odeurs et davantage de sensations de froid, puisque vous n’avez plus la maîtrise des flux d’air en provenance de l’extérieur ;
• elle contribue à dégrader la qualité de l’air intérieur en apportant depuis l’extérieur de l’air plein de particules polluantes, d’allergènes et autres résidus ;
• le bâti se dégrade plus rapidement à cause des phénomènes de condensation ;
• vous ne gérez plus convenablement l’étanchéité à la vapeur d’eau dans les parois murales, et contrôlez moins bien le taux d’humidité ;
• il en résulte une prolifération des moisissures, champignons et autres dégradations qui viennent perturber la durée de vie des matériaux de construction qui font le bâti ;
• elle entraîne un mauvais fonctionnement de votre système de ventilation, qui peut vous faire consommer de 10 à 25% d’électricité supplémentaire selon que vous utilisez une VMC simple flux ou une VMC double flux (ventilation mécanique contrôlée) ;
• si vous êtes équipé d’une cheminée ou d’un poêle à bois, la question du tirage se pose et bien généralement, une perméabilité à l’air trop importante tend à diminuer le rendement énergétique de ces appareils indépendants de chauffage au bois.

En d’autres termes, vous avez tout à gagner à renforcer l’étanchéité à l’air de votre appartement ou de votre maison.

Comment réussir correctement une étanchéité à l’air ?

Afin de réussir correctement une étanchéité à l’air, les professionnels en charge de vos travaux de rénovation énergétique suivent les étapes suivantes : 

• identification des locaux non chauffés et de l’impact de toute opération de rénovation sur le niveau d’étanchéité à l’air ;
• anticipation des points de jonction sujets à perméabilité à la vapeur d’eau et à l’air  pour prévoir des enduits, des revêtements techniques ou des films pare-vapeur afin de combler ces manques ;
• attention toute particulière sur les menuiseries, les parois vitrées, les équipements électriques et l’étanchéité des réseaux aérauliques (systèmes de traitement et distribution de l’air).

En d’autres termes, c’est la mise en œuvre d’un véritable plan d’étanchéité à l’air, directement lié aux actions de rénovation énergétique et d’isolation thermique envisagées pour vos travaux. Afin de vous assurer que le professionnel en charge des opérations réalise convenablement ce plan d’étanchéité, il est possible de réaliser un test d’étanchéité à l’air.

Les tests à faire pour mesurer l’étanchéité à l’air de votre maison 

On parle ici de test d’infiltrométrie. Ces tests d’étanchéité, que l’on nomme aussi tests “blowerdoor” ou “de la porte soufflante”,  consistent à évaluer la quantité d’air qui pénètre à l’intérieur de votre maison et d’identifier la source des fuites d’air. C’est l’opportunité de prendre connaissance des endroits à renforcer pour supprimer les infiltrations d’air non souhaitées et de mesurer le volume d’air qui entre à l’intérieur (exception faite de la ventilation).

Concrètement, ce test d’étanchéité à l’air implique de poser une porte dotée d’un ventilateur et d’un appareil de mesure de pression à la place de la porte d’entrée. Le dispositif permet d’estimer le débit de circulation de l’air et le niveau réel d’étanchéité à l’air du bâtiment. Les tests d’infiltrométrie peuvent s’effectuer à plusieurs étapes de vos travaux mais pour visualiser complètement le résultat, c’est un test final qui doit être réalisé.

Les matériaux recommandés pour assurer une bonne étanchéité à l’air 

Les matériaux isolants ont généralement une faible densité, ce qui ne permet pas d’offrir par défaut une bonne étanchéité à l’air. C’est pourquoi dans la plupart des cas, les professionnels mettent en place des pare-vapeur et de membranes d’étanchéité, de pare-pluie ou pare-air selon l’emplacement de l’isolation (murs, toiture…).

La réglementation thermique RT 2012 pour les bâtiments basse consommation et la réglementation environnementale RE 2020 pour les bâtiments à énergie positive prévoient les spécificités techniques à respecter pour toutes les constructions neuves. À titre d’exemple, on utilisera donc par exemple : 

• pour l’étanchéité à l’air des combles ou de la toiture : un film ou une membrane pare-vapeur ;
• pour l’étanchéité à l’air des murs : de l’enduit à base de gypse ou une membrane pare-vapeur d’eau.

Pour être sûr de faire les bons choix, le mieux est encore peut-être de faire appel à un professionnel RGE (reconnu garant de l’environnement) pour réaliser vos travaux. C’est d’ailleurs l’une des conditions pour bénéficier des aides financières si vous faites des travaux de rénovation énergétique.

Les économies d’énergie réalisables grâce à une bonne étanchéité à l’air de votre logement

Selon le centre d’études techniques de l’équipement de Lyon (Cete), les fuites d’air d’un logement représenteraient une perte de 10 à 20 kWh/m²/an. Comme évoqué plus haut, pour les bâtiments équipés d’une VMC simple flux, la surconsommation d’énergie est de 10%, tandis qu’elle est de 25% dans ceux équipés d’une VMC double flux. Résoudre les problèmes d’étanchéité de l’air, c’est donc faire des économies d’énergie proportionnelles.
La réalisation de travaux d’isolation thermique peut se présenter comme une occasion parfaite afin de réaliser des travaux améliorant l’étanchéité à l’air de votre logement.

La bonne nouvelle, c’est que ces opérations de rénovation sont éligibles à des aides financières.

Vous pouvez ainsi recevoir la prime énergie du dispositif des CEE (certificats d’économies d’énergie), la subvention publique MaPrimeRénov’, ou encore l’éco-PTZ (éco-prêt à taux zéro) si vous en faites la demande. De quoi soutenir et amortir vos dépenses !