Maximisez l’efficacité énergétique avec une épaisseur d’isolation de toiture adaptée !

Une épaisseur d’isolation de toiture adaptée est essentielle pour limiter au mieux les déperditions thermiques et améliorer les performances thermiques et énergétiques de votre maison. Cette épaisseur dépend de deux facteurs principaux : la résistance thermique (R) et la conductivité thermique (λ) du matériau isolant utilisé lors des travaux. Découvrez dans cet article comment elle se calcule et quelles sont les recommandations et les normes en vigueur.

À quoi sert l'isolation de la toiture ?

Selon l’Ademe (agence de la transition écologique), le toit et les combles sont responsables de 25 à 30% des déperditions de chaleur d’une maison mal isolée. Les travaux d’isolation des combles ou d’isolation de la toiture se présentent donc comme un excellent moyen de réduire ces pertes de chaleur tout en limitant l’impact des ponts thermiques irrépressibles. 

L’importance de l’épaisseur de l’isolation de toiture pour sa résistance thermique

L’épaisseur de l’isolation de toiture est en corrélation directe avec la résistance thermique du matériau isolant utilisé lors des travaux. On parle de résistance thermique R pour désigner la capacité d’un isolant thermique à résister aux transferts de chaleur qu’il s’agisse de chaleur ou de fraîcheur. Plus cet indice R est élevé, meilleure est l’enveloppe thermique de votre toiture.

Il est généralement reconnu que plus l’épaisseur d’une isolation de toiture est importante, quel que soit le matériau isolant concerné, meilleure est sa capacité à garder le chaud à l’intérieur en hiver et des températures agréables en été malgré les vagues de chaleur.

En tant qu’occupant, une épaisseur d’isolation de toiture offrant une bonne résistance thermique vous permet de moins solliciter vos systèmes de chauffage et de climatisation selon l’époque de l’année, et donc de faire diminuer le montant de vos factures énergétiques.

À noter qu’une bonne isolation thermique est aussi synonyme d’une bonne isolation acoustique.

Quels sont les différents travaux d’isolation du toit ?

En fonction de la configuration de vos combles et de l’inclinaison de votre toiture, différents travaux d’isolation thermique sont possibles : 

• l’isolation des combles perdus consiste à souffler ou à projeter de l’isolant en vrac sur le plancher des combles. Par exemple, avec de la mousse de polyuréthane projetée. Sans doute la méthode la moins onéreuse et la plus facile à mettre en œuvre. Elle concerne les combles dont la hauteur sous plafond est inférieure à 1m80, la pente de toit inférieure à 35% et dont la charpente ne permet pas la pose d’un plancher porteur ;
• l’isolation des combles aménageables ou aménagés concerne les combles répondant à ces trois critères. Il est possible de le faire de deux manières différentes :
  • l’isolation de toiture par l’intérieur, par exemple l’isolation de rampants sous toiture, qui présente l’avantage d’être moins onéreuse et plus facile à mettre en oeuvre que l’isolation de toiture par l’extérieur, mais qui empiète sur la surface habitable de vos combles ;
  • l’isolation de toiture par l’extérieur, avec par exemple le sarking qui implique entre autres un rehaussement de toiture. Plus chère que l’isolation par l’intérieur, l’isolation par l’extérieur a néanmoins l’avantage de ne pas affecter la surface habitable de vos combles ;
• l’isolation de toiture terrasse, dans le cas d’une toiture plate.

Chaque opération est différente, et l’épaisseur pour l’isolation des combles aménagés n’est pas la même que pour l’isolation des combles perdus. En particulier dans le cas d’une isolation de toiture par l’intérieur, l’épaisseur d’isolation d’une toiture a un impact réel sur l’espace habitable sous les combles. Plus l’isolant est épais, plus la surface habitable s’en trouve réduite.

Critères pour déterminer l'épaisseur d'isolation pour une toiture

Divers critères ont une influence sur l’épaisseur d’isolation d’une toiture, et certaines normes d’isolation s’imposent en matière de construction neuve.

Quels sont les éléments affectant l’épaisseur d’isolation d’une toiture ?

On trouve sur le marché toute une panoplie de matériaux isolants, chacun rentrant dans trois catégories différentes à savoir les isolants biosourcés, les isolants minéraux ou les isolants synthétiques issus de l’industrie pétrochimique. Quelques exemples des différents types d’isolants de toiture existants : 

• isolants naturels : laine de bois, fibre de bois, ouate de cellulose, lin, liège ;
• isolants minéraux : laine de verre, laine de roche, perlite expansée, verre cellulaire ;
• isolants synthétiques : mousse de polyuréthane, polystyrène expansé, polystyrène extrudé.

Chacun de ces isolants thermiques présente son propre coefficient de résistance thermique R. Certains nécessitent d’être moins épais que d’autres pour une résistance thermique équivalente, et inversement.

Cette valeur R d’isolation s’exprime en m².K/W (mètre carré-kelvin par watt). Il dépend du coefficient de conductivité thermique λ (lambda) et de l’épaisseur d’isolation de votre toiture. Nous y revenons plus bas dans cet article.

Les normes de construction pour bâtiments neufs

Les opérations de rénovation énergétique tendent à se rapprocher des spécificités techniques définies par les réglementations thermiques pour les bâtiments neufs. Ces normes ont pour objectif de permettre au parc immobilier résidentiel et tertiaire français de contribuer aux objectifs de réduction de la consommation d’énergie et de neutralité carbone fixés à horizon 2050. Les plus récentes sont la réglementation thermique RT 2012 et la réglementation environnementale RE 2020 : 

• la RT 2012 introduisait la notion de bâtiment basse consommation (BBC) ;
• la RE 2020, sans y contraindre, introduit quant à elle la notion de maison à énergie positive, qui a pour vocation de produire davantage d’énergie qu’elle n’en consomme.

On l’a vu, l’enveloppe thermique d’un logement a un rôle primordial dans son efficacité énergétique. De ce fait, les réglementations thermiques incorporent des spécificités relatives à la résistance thermique des isolants. À titre d’exemple, pour respecter la RT 2012, l’épaisseur d’isolation de la toiture d’une maison neuve devait permettre une résistance thermique d’au moins 4,5 m².k/W.

Les fiches d’opérations standardisées des CEE pour la rénovation

Pour les bâtiments anciens, mettre l’épaisseur d’isolation de votre toiture aux normes revient à respecter les spécificités techniques figurant dans les fiches d’opérations standardisées du dispositif des CEE (certificats d’économies d’énergie). Ces fiches sont régulièrement mises à jour, et respecter leurs indications vous ouvre le droit aux aides à la rénovation énergétique.

Épaisseurs d’isolation de toiture recommandées selon les types d'isolants

Le tableau suivant récapitule quelques exemples parmi les épaisseurs minimales recommandées généralement selon les types de matériaux isolants :

Calcul de l'épaisseur d’isolation de toiture nécessaire

Le coefficient de résistance thermique R s’obtient avec la formule suivante : R = e / λ, avec e étant l’épaisseur d’isolation de la toiture, et lambda le coefficient de conductivité thermique. Afin d’obtenir l’épaisseur d’isolation de toiture nécessaire pour vos travaux, le professionnel multipliera donc le coefficient de résistance thermique fourni par le fabricant avec le coefficient de conductivité thermique du matériau isolant. En d’autres termes, e = R x λ. 

À titre d’exemple, afin d’atteindre un coefficient R de 6 m².k/W, il faudra : 

• pour un isolant en fibre de bois : 6 x 0,038 = 0,228, soit 22,8 cm ;
• pour un isolant en polystyrène extrudé, 6 x 0,04 = 0,24, soit 24 cm ;
• pour un isolant en verre cellulaire, 6 x 0,055 = 0,33, soit 33 cm.

Conseils pour l'installation de l'isolation d’une toiture

Il est impératif de faire appel à un professionnel certifié RGE (reconnu garant de l’environnement) pour isoler votre toiture, et ce pour deux raisons majeures : 

• vous assurer que les travaux sont effectués dans les normes d’isolation de toiture relatives à la performance thermique et énergétique ;
• vous rendre éligible aux aides à la rénovation énergétique.

Un artisan RGE est en effet en mesure de réaliser la pose d’un isolant avec une épaisseur d’isolation de toiture adaptée à chaque matériau. Et ce n’est qu’en respectant ces spécificités techniques que vos travaux d’isolation thermique seront éligibles aux aides financières mises en place par l’État.

Aides financières et primes pour l'isolation de toiture

Afin d’atteindre ses objectifs, l’État a effectivement déployé une batterie d’aides à la rénovation énergétique pour les travaux respectant une épaisseur d’isolation de toiture minimale mentionnée sur la fiche d’opération standardisée des CEE associée. Ces aides financières pour l’isolation de toiture sont les suivantes : 

• MaPrimeRénov’, une aide publique versée par l’Anah (agence nationale de l’habitat). Ce dispositif a pris la place de l’ancien CITE (crédit d’impôt à la transition énergétique) ;
• la prime énergie des CEE, une somme versée à la fin de vos travaux par les fournisseurs d’énergie et les grands distributeurs. Pour en bénéficier, vous devez vous inscrire sur le site de l’un d’entre eux avant de signer le devis de vos travaux ;
• l’éco-PTZ, proposé par certaines banques afin de financer votre projet d’isolation de toit en amont. Il s’élève à 15 000 euros pour cette seule opération, et ses intérêts sont payés par l’Etat ;
• la TVA au taux réduit de 5,5%; qui s’applique automatiquement sur la facture qui vous sera fournie par votre professionnel ;

• des aides locales, par exemple l’exonération totale ou partielle de taxe foncière proposée par certaines communes.

On l’aura compris, épaisseur d’isolation de toiture et performance énergétique sont étroitement liées. N’hésitez pas à demander conseil à votre professionnel pour bénéficier d’une isolation écologique qui vous permet de faire des économies d’énergie.