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Zoom sur la VMC autoréglable

Article mis à jour le 6 février 2024

La VMC autoréglable est un dispositif simple et peu onéreux, qui permet de renouveler l’air intérieur. Il est aujourd’hui obligatoire d’installer un système de ventilation contrôlée dans les logements, qu’ils soient neufs, ou dans le cadre de travaux de rénovation, afin d’améliorer la qualité de l’air. Il existe différents systèmes de VMC, nous allons nous focaliser ici sur la VMC autoréglable. Comment fonctionne-t-elle ? Comment l’installer ? Quels sont ses avantages ? Ses inconvénients ? Combien coûte une VMC autoréglable ? On vous explique !

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Fonctionnement de la VMC autoréglable

La VMC (Ventilation Mécanique Contrôlée) est un système de ventilation qui permet de remplacer l’air intérieur d’une habitation par l’air extérieur, plus sain. En effet, pour conserver un air intérieur sain, celui-ci doit être renouvelé en permanence, alors que les nouvelles constructions sont de plus en plus étanches à l’air. L’installation d’une VMC est donc essentielle. 

Il existe plusieurs systèmes différents de ventilation mécanique contrôlée :

  • la VMC à simple flux autoréglable ;
  • la VMC à simple flux hygroréglable ;
  • la VMC à double flux.

Les systèmes de VMC sont dotés d’un moteur électrique, d’un extracteur, de plusieurs bouches d’extraction à installer dans les salles de bains, les toilettes et la cuisine, et d’entrées d’air, destinées aux pièces de vie et aux chambres à coucher, généralement placées au-dessus des châssis des fenêtres. Les bouches d’extraction de la ventilation mécanique contrôlée, installées dans les pièces humides, sont raccordées au moteur, généralement placé dans les combles du bâtiment, par des gaines. Celui-ci évacue l’air intérieur par une sortie placée dans le toit, ce qui crée une dépression dans le logement. L’air extérieur aspiré se diffuse alors par les entrées d’air, situées dans les pièces sèches. Ce procédé permet d’évacuer les polluants et l’humidité de l’habitation.

Dans les systèmes de VMC autoréglable, le débit du moteur est fixe, c’est-à-dire qu’il ne s’adapte pas automatiquement aux besoins de ventilation du logement, comme les dispositifs de ventilation mécanique contrôlée hygroréglables, qui adaptent leur débit en fonction du taux d’humidité de chaque pièce. Il est donc moins performant que ce système et généralement préconisé uniquement dans le cadre d’une rénovation. Il est cependant possible de choisir entre deux vitesses de fonctionnement de la VMC autoréglable, pour les besoins ponctuels, lors d’une activité polluante. Certains modèles, comme Unelvent DHU ou Atlantic Autocosy IH, par exemple, permettent d’automatiser ce processus, grâce à des capteurs d’humidité placés dans les bouches d’extraction, qui mesurent le taux d’humidité. Si la valeur prédéfinie par l’utilisateur au niveau du groupe moteur est atteinte, le moteur se règle alors automatiquement en débit maximal.

Il est également possible de modifier le débit des entrées d’air et des bouches d’extraction de la VMC autoréglable, grâce à une réglette située au niveau des entrées d’air et d’un cordon placé au niveau des bouches.
Dans les systèmes de VMC autoréglable, le débit d’air est donc fixé au moment de l’installation et fonctionne en continu, ce qui implique une consommation électrique permanente, qui n’est pas toujours nécessaire. De plus, ce type de VMC engendre également des pertes de chaleur, puisqu’elle évacue de l’air chaud.

Installation de la VMC autoréglable

Avant d’installer une VMC autoréglable, il faut savoir que le système doit rester actif en continu et respecter un débit réglementaire, en fonction du nombre de pièces dans le logement :

Nombres de pièces dans le logement1234567
Débit total exigé, en m3/heure35607590105120135
Débit exigé dans la cuisine, en m3/heure20304545454545

Pour un bon bricoleur, il est possible d’installer une VMC autoréglable soi-même, mais il est recommandé de confier cette tâche à un professionnel qualifié, afin d’assurer la conformité et la sécurité du système, en particulier si le logement n’a encore jamais été équipé de système de ventilation mécanique contrôlée.

En effet, l’installation complète d’une ventilation mécanique contrôlée est plus complexe qu’un simple remplacement. Il faut, dans ce cas, installer les gaines, les bouches d’extraction et les grilles, ainsi que l’alimentation électrique du dispositif. Il est préférable d’orienter les gaines en évitant de les placer avec des descentes et des montées successives, pour éviter que l’humidité y stagne, en engendrant des moisissures. Après l’installation du système de VMC, il faut également penser aux finitions en placoplâtre pour dissimuler les gaines.

Si le logement dispose déjà d’une installation de VMC, la pose est bien plus simple. Il suffit alors de remplacer le moteur, ainsi que les gaines percées. Les finitions sont quasi inexistantes et l’installation bien plus rapide.

La VMC autoréglable dispose d’un débit fixe, la première chose à faire est donc de régler les piquages en fonction du nombres de pièces du logement :

  •  cuisine (125 millimètres de diamètre) ;
  • salles d’eau (80 millimètres de diamètre).

L’étape suivante consiste à raccorder les conduits à chaque piquage, à l’aide d’un collier de serrage, en limitant au maximum la longueur des gaines et le nombre de coudes. Il faut ensuite installer les bouches d’extraction de la VMC, puis les raccorder au réseau, en perçant le plafond pour atteindre le conduit, où seront insérés le manchon, puis la bouche. Il faut ensuite couper l’alimentation électrique, afin de pouvoir raccorder le groupe moteur au réseau électrique, en l’accrochant avec une cordelette, pour empêcher les bruits de vibration de se transmettre dans le logement. Pour terminer, il faut poser du placoplâtre sur les murs autour des bouches d’extraction, afin de cacher les gaines et de créer un rendu esthétique.

Avantages et inconvénients de la VMC autoréglable

Avantages

Comme vu précédemment, la VMC autoréglable est un dispositif de ventilation simple, qui présente de nombreux avantages :

  • elle s’installe facilement dans tous types de configurations de logements ;
  • son prix est relativement bas ;
  • son fonctionnement est simple ;
  • il s’agit d’un système fiable ;
  • elle demande moins d’entretien qu’une VMC hygroréglable ;
  • les bouches d’aération de la VMC autoréglable sont solides et durables ;
  • ses débits d’air peuvent être modulés ;
  • la VMC autoréglable est silencieuse, car le moteur est généralement situé dans les combles.

Inconvénients

Malgré tous ces avantages, la VMC autoréglable présente également quelques inconvénients :

  • elle est plus énergivore que la VMC hygroréglable ;
  • elle fonctionne avec un débit d’air extrait constant, qui engendre des déperditions de chaleur en hiver ;
  •  elle est déconseillée dans les nouvelles constructions ;
  • elle n’est pas éligible aux aides financières de l’État.

Le prix d’une VMC

Le prix d’une ventilation mécanique contrôlée varie en fonction :

  • du système choisi ;
  •  du nombres de bouches nécessaires ;
  • du rendement du dispositif ;
  •  de la difficulté d’installation.

Il est généralement compris entre 250 et 7 700 €, avec une moyenne de 2 500 €, pose comprise.

Exemples de prix constatés en fonction du type de VMC, en France, en 2023

Type de ventilation mécanique contrôléeFourchette de prix pose incluse
VMC autoréglableEntre 200 et 600 euros
VMC hygroréglableEntre 300 et 700 euros
VMC à double fluxEntre 2 000 et 8 000 euros

Bon à savoir :

Il existe plusieurs aides financières de l’État pour la rénovation énergétique qui permettent de financer une partie du coût de l’achat et de l’installation d’une VMC, mais elles concernent uniquement les VMC hygroréglables et les VMC à double flux. En effet, par ses performances, la VMC autoréglable n’y est pas éligible.

Différences entre VMC autoréglable et VMC hygroréglable

Les VMC autoréglables et les VMC hygroréglables sont deux types de systèmes de ventilation à simple flux, mais au fonctionnement et aux propriétés différents.

La VMC à simple flux autoréglable

Dans les systèmes de VMC simple flux autoréglables, le moteur, les bouches d’extraction et les entrées d’air assurent un renouvellement de l’air constant, en fonction de la pression, mais sans prendre en compte le degré d’humidité intérieur, ni les conditions atmosphériques. Elles consomment donc de l’électricité en continu, même si ce ne serait pas toujours nécessaire. Comme vu précédemment, ces systèmes ont généralement deux vitesses de fonctionnement différentes (normale ou maximale) pour répondre aux besoins ponctuels. 

Ils doivent rester actifs en continu et respecter les débits réglementaires, calculés en fonction du nombre de pièces du logement. La VMC autoréglable est le type de VMC le moins coûteux, et le plus fréquemment installé dans les maisons anciennes, mais il ne répond pas aux nouvelles exigences de la RT2012 et n’est pas éligible aux aides de l’État. De plus, la ventilation mécanique contrôlée simple flux autoréglable engendre des pertes de chaleur en hiver, ce qui augmente la consommation de chauffage du logement.

La VMC à simple flux hygroréglable

Les VMC à simple flux autoréglables et hygroréglables sont composés des mêmes éléments, mais leur fonctionnement diffère. Il existe deux types de VMC à simple flux hygroréglable :

  • l’hygro A, dans laquelle le moteur et les bouches d’extraction fonctionnent avec un débit d’air variable (débit d’air sortant) ;
  • l’hygro B, dans laquelle le moteur, les bouches d’extraction et les entrées d’air sont à débit variable (débit d’air entrant et sortant).

Les bouches d’extraction des VMC hygroréglables sont munies d’un capteur d’humidité, qui permet d’adapter leur degré d’ouverture et de fermeture, et donc de réguler le débit en fonction du taux d’humidité à l’intérieur du logement. Ce type de VMC permet :

  •  de s’adapter aux besoins réels de ventilation ;
  • de limiter les pertes de chaleur en hiver, engendrées par un débit d’air entrant continu ;
  • de moins solliciter le système de chauffage ; 
  • de réduire la consommation et donc les dépenses d’énergie.

Pour pouvoir adapter le débit d’air renouvelé en fonction du taux d’humidité du logement, des capteurs d’humidité doivent donc être installés au niveau des entrées d’air et des bouches d’extraction de la VMC. 

Ils existe trois catégories de bouches d’extraction dans les systèmes de ventilation mécanique contrôlée hygroréglable :

  • les bouches d’extraction standards, qui s’ouvrent plus ou moins en fonction de l’humidité ambiante grâce à un ruban ;
  • les bouches d’extraction manuelles à tirette ou à bouton poussoir, qui permettent à l’utilisateur de contrôler le degré d’ouverture de la bouche, qui peuvent être particulièrement utiles dans la cuisine ;
  • les bouches d’extraction à détecteur de mouvements, qui s’ouvrent lorsqu’elles détectent une présence, conseillées pour les toilettes.

L’achat et l’installation d’une VMC hygroréglable coûtent plus cher que ceux d’une VMC autoréglable, mais son fonctionnement est plus économique à l’usage, à condition d’opter pour un système équipé d’un moteur basse consommation. L’installation de ce type de VMC est aussi bien adaptée à une nouvelle construction qu’aux bâtiments anciens.

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