La rénovation énergétique pour améliorer le confort thermique de votre logement et faire des économies d’énergie
Définition
On parle de rénovation énergétique pour désigner l’ensemble des opérations réalisées afin d’améliorer les performances énergétiques d’un bâtiment. Pour un particulier, il s’agira de rénover son logement, qu’il s’agisse d’une maison individuelle ou d’un appartement, afin que ses spécificités techniques se rapprochent de celles de la réglementation thermique RT 2012 ou de la réglementation environnementale RE 2020. Les travaux de rénovation énergétique et d’isolation thermique sont éligibles à tout un panel d’aides financières telles que la prime énergie ou MaPrimeRénov’.
Qu’est-ce que la rénovation énergétique ?
La rénovation énergétique désigne un ensemble d’opérations et de mesures permettant d’améliorer les performances thermiques et énergétiques d’un bâtiment. Il est possible dans l’Hexagone de réaliser des travaux de ce type en faisant appel à des professionnels compétents en la matière.
La France s’est d’ailleurs fixée des objectifs en matière de réduction de la consommation d’énergie sur l’ensemble de son territoire, ainsi que des émissions de gaz à effet de serre. Et ce, à horizon 2050. Ainsi, il est prévu :
- de réduire de 40% la consommation d’énergie française ;
- d’atteindre la neutralité carbone à échéance.
Ces engagements sont en phase avec une bonne partie des pays européens, puisque l’Europe s’est elle aussi engagée en ce sens. Dans ce contexte, la rénovation énergétique du parc immobilier résidentiel français figure en proue des priorités en matière d’efficacité énergétique. Et pour cause, puisque ce parc résidentiel est l’un des postes de consommation d’énergie les plus importants dans l’Hexagone.
C’est la raison pour laquelle l’Etat a développé tout un panel d’aides financières, aussi bien publiques que privées, auxquelles les ménages français ont accès afin de soit financer leurs opérations de rénovation énergétique, soit d’en amortir les dépenses.
Quelles sont les différences entre rénovation énergétique et globale, ou encore rénovation thermique ?
On distingue deux grands types d’opérations de rénovation énergétique, à savoir :
- en “monogestes”, c’est-à-dire des actions de rénovation uniques et indépendantes les unes des autres ;
- “globales”, qui prévoient des scénarios incluant plusieurs opérations cohérentes entre elles afin d’optimiser les gains énergétiques potentiels, et atteindre des seuils permettant de bénéficier d’aides financières encore plus intéressantes.
Il est possible de prendre chacun des travaux de rénovation énergétique existants pour les réaliser individuellement, soit pour améliorer votre système de chauffage, soit pour améliorer votre enveloppe thermique par exemple. Mais il existe aussi la possibilité de prévoir un projet de plus grande envergure, que l’on qualifie alors de rénovation performante.
La rénovation globale nécessite en premier lieu de réaliser une étude énergétique qui permet d’appréhender les points forts et les points faibles du bâtiment. Cette étude énergétique offre ensuite la possibilité d’identifier les travaux les plus adaptés et à réaliser en cohérence les uns avec les autres pour optimiser les économies d’énergie potentielles.
S’harmonisent ainsi des travaux d’isolation thermique, d’installation de chauffage et de régulation thermique par exemple.
Des aides réservées à la rénovation globale
Certaines des meilleures aides à la rénovation énergétique ne peuvent être obtenues qu’en réalisant une rénovation globale. C’est le cas par exemple de MaPrimeRénov’ Parcours accompagné, qui exige des économies de l’ordre de 35% afin de pouvoir en bénéficier.
Quels sont les avantages d’une rénovation énergétique ?
Réaliser des travaux de rénovation énergétique au sein de votre habitation, cela vous permet :
- de faire d’importantes économies d’énergie, allégeant le montant de vos factures énergétiques. Concrètement, vous consommez moins et vous consommez mieux ;
- d’améliorer le confort thermique de votre logement. Après les travaux, vous ne subissez plus de sensations de parois froides, votre eau chaude sanitaire sera constante et ininterrompue, vous vous sentirez mieux chez vous, et ce aussi bien en hiver qu’en été ;
- de préserver le plus longtemps possible l’intégrité du bâti, en limitant l’impact de l’humidité, des moisissures et autres sources de dégradations sur vos matériaux de construction ;
- de valoriser votre bien sur le marché immobilier. Un logement doté d’une bonne enveloppe thermique et d’équipements de chauffage performants prend en effet de la valeur sur le marché, d’autant plus à l’heure où la valeur verte des logements prend de plus en plus d’importance. Et si vous êtes propriétaire bailleur, vous échappez à l’interdiction progressive de mise en location des passoires thermiques. A savoir les logements classés E, F ou G sur le DPE (diagnostic de performance énergétique) ;
- de bénéficier d’aides à la rénovation énergétique telles que la prime énergie du dispositif des CEE (certificats d’économies d’énergie), la subvention publique MaPrimeRénov’ ou encore l’éco-PTZ (éco-prêt à taux zéro).
Face aux impératifs de la transition énergétique et du changement climatique, la rénovation énergétique est plus que jamais au devant de la scène.
Quelles sont les démarches à suivre pour entreprendre une rénovation énergétique ?
Il est important de garder à l’esprit que certaines aides telles que la prime énergie ou MaPrimeRénov’ nécessitent de votre part que vous en fassiez la demande avant de signer le devis de vos travaux, car elles sont versées une fois ces derniers terminés et amortissent vos dépenses. Et ce, quand d’autres telles que l’éco-PTZ s’obtiennent en amont de votre projet, afin de vous aider à le financer. Ceci à l’esprit, les démarches à suivre pour réaliser une rénovation énergétique sont les suivantes :
- vous faites un audit énergétique pour évaluer les besoins de votre bâtiment ;
- vous étudiez la faisabilité de votre projet en demandant des devis auprès de plusieurs professionnels de la rénovation énergétique (installateurs chauffagistes, professionnels de l’isolation ou de la régulation thermique…) : cela vous permet de comparer les prestations et leurs coûts avant de prendre votre décision ;
- vous trouvez vos leviers de financement, idéalement avant de signer votre devis ;
- vous signez le devis de vos travaux ;
- vous faites réaliser vos travaux de rénovation énergétique et constituez vos dossiers d’aides financières ;
- selon les aides demandées, un contrôle chantier aléatoire peut survenir à la fin de vos travaux ;
- une fois votre dossier validé, vous recevez vos aides financières.
A noter que les professionnels en charge de vos travaux de rénovation énergétique, dans la plupart des cas, doivent être des sociétés ou des artisans RGE (reconnus garants de l’environnement). Il s’agit d’une condition obligatoire à l’obtention des aides concernées.
Comment bénéficier de toutes les aides ?
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Quels sont les travaux de rénovation énergétique ?
Les travaux de rénovation énergétique permettent d’améliorer les performances énergétiques de votre habitation.
La rénovation énergétique par les équipements de chauffage
Communément, lorsque l’on parle de rénovation énergétique, on pense en premier lieu à l’installation de systèmes de chauffage performants et fonctionnant aux énergies renouvelables. Ces équipements viennent bien souvent en remplacement d’appareils de chauffage central anciens et fonctionnant aux énergies fossiles. C’est le cas par exemple :
- des pompes à chaleur (PAC) : il existe des pompes à chaleur air/air, air/eau, eau/eau ou encore géothermiques. Ces appareils fonctionnent en partie à l’électricité, mais également à l’énergie renouvelable puisqu’ils récupèrent les calories contenues dans un environnement extérieur en libre accès (air, eau ou sous-sol) afin de les transmettre à votre logement. Les PAC réversibles servent par ailleurs de climatiseur en été ;
- des chaudières gaz à très haute performance énergétique (THPE) : qui récupèrent les calories contenues dans les fumées et les vapeurs de combustion pour améliorer le rendement énergétique de l’installation en le portant à plus de 100% ;
- des chaudières biomasses performantes : des chaudières à bûches ou des chaudières à granulés de haute performance énergétique, qui ont recours à un combustible écologique et qui peuvent se raccorder à des diffuseurs de chaleur tout aussi performants, tels que les planchers chauffants hydrauliques modernes ou les radiateurs basse température ;
- du raccordement de votre habitation à un système de production de chaleur ou de froid collectif, dont la production est réalisée à partir d’une ressource énergétique renouvelable ;
- des poêles à bois modernes, tels que les poêles à granulés et ou les poêles à bûches. En tant que chauffages d’appoint, ils sont beaucoup plus performants que des poêles à charbon ou des poêles à fioul par exemple, et émettent moins de CO2.
Autres appareils et dispositifs de rénovation énergétique
Outre les équipements de chauffage aux énergies renouvelables, la rénovation énergétique peut aussi concerner d’autres éléments de votre logement :
- le système de ventilation : avec notamment la VMC double flux hygroréglable, qui récupère les calories de l’air évacué pour les transmettre à l’air sain en provenance de l’intérieur pour limiter les pertes de chaleur. Son débit s’adapte aussi au taux d’humidité de vos pièces d’eau pour optimiser sa consommation d’électricité
- la régulation thermique : divers dispositifs tels que le thermostat modulant, les robinets thermostatiques ou encore les sondes de températures extérieures améliorent la maîtrise de votre consommation de chauffage en vous permettant de programmer vos températures et vos intensités de chauffe selon vos habitudes de consommation et vos préférences.
La rénovation thermique : les travaux d’isolation thermique
Par ailleurs, au-delà de la mise en place d’appareils plus performants, la question de l’enveloppe thermique se pose en matière de rénovation énergétique.
La question des déperditions thermiques
Car même le meilleur système de chauffage du marché ne fonctionne pas de manière optimale dans une habitation mal isolée. En effet, selon l’Ademe (agence de la transition écologique), les déperditions thermiques d’un bâtiment mal isolé se répartissent comme suit :
- 25 à 30% au niveau des combles ou de la toiture ;
- 20 à 25% au niveau des murs en contact avec l’extérieur ;
- 10 à 15% au niveau des fenêtres et autres parois vitrées ;
- 7 à 10% au niveau des planchers bas au contact avec le sol.
Limiter ces déperditions de chaleur, c’est maintenir l’énergie thermique générée par vos appareils en hiver, sans avoir à les solliciter davantage. En été, c’est aussi maintenir des températures agréables à l’intérieur et empêcher la chaleur d’entrer (et ainsi moins solliciter votre système de climatisation).
Travaux et matériaux isolants
Pour y parvenir, il existe aujourd’hui une multitude de travaux d’isolation thermiques tels que :
- pour le toit : l’isolation sous rampant de toiture, le sarking, l’isolation des combles non aménagés ;
- pour les parois opaques : l’isolation des murs par l’intérieur ou par l’extérieur ;
- pour les parois vitrées : le remplacement de vos fenêtres et portes-fenêtres en simple vitrage par des fenêtres en double vitrage à isolation renforcée (VIR), ou plus rarement, par du triple vitrage ;
- pour les sols : l’isolation de vide sanitaire, l’isolation du plafond du sous-sol.
Afin de réaliser ces travaux, les professionnels de la rénovation énergétique utilisent des matériaux isolants qui se répartissent en trois grandes familles, dont voici des exemples :
Isolants synthétiques | Isolants naturels et biosourcés | Isolants minéraux |
---|---|---|
Mousse de polyuréthane Polystyrène expansé (PUR) Polystyrène extrudé (XPS) | Laine de bois Laine de mouton Plumes de canard Ouate de cellulose Liège Fibres de textile recyclé | laine de verre laine de roche Verre cellulaire Perlite expansée |
La qualité d’un matériau isolant est évaluée selon son épaisseur (qui a un impact sur la surface habitable de votre logement en cas d’isolation par l’intérieur), son coefficient de conductivité thermique lambda (λ) et sa résistance thermique (R).
Quels sont les acteurs de la rénovation énergétique et leurs rôles ?
On peut citer plusieurs acteurs de la rénovation énergétique :
- les ménages français bénéficiaires des aides à la rénovation énergétique, qui sont les premiers concernés puisque ce sont ceux qui font rénover leurs logements ;
- les obligés du dispositif des CEE, qui sont les enseignes de grande distribution et les vendeurs d’énergie ayant des objectifs de réduction de la consommation d’énergie sur l’ensemble du territoire. Pour les atteindre, ils doivent inciter les ménages à faire des économies en leur proposant la prime énergie, à l’image de la prime TotalEnergies ;
- l’Anah (agence nationale de l’habitat), une entité publique qui propose entre autres MaPrimeRénov’ ;
- les banques ayant signé des conventions avec l’Etat, qui proposent des prêts avantageux tels que l’éco-PTZ ;
- les collectivités territoriales, qui accompagnent les propriétaires dans leurs projets et qui les encadrent, notamment auprès des copropriétés.
Quelles sont les aides et subventions disponibles pour la rénovation énergétique ?
Comme évoqué à plusieurs reprises, vous avez la possibilité de demander tout un panel d’aides à la rénovation énergétique.
Les aides à la rénovation énergétique
- prime énergie CEE : proposée par les obligés du dispositif, ses montants varient selon les opérations ciblées et l’obligé qui la propose. Elle peut être bonifiée dans le cadre du Coup de pouce Chauffage, entre 2 500 et 5 000 euros selon l’opération concernée, selon que vous soyez un ménage modeste ou non ;
- MaPrimeRénov’ : en monogeste ou avec son Parcours accompagné, elle s’adresse à tous les propriétaires sans conditions de revenus. Le montant de l’aide varie toutefois selon que vous soyez un ménages à revenus modestes, très modestes ou intermédiaires. Les syndics de copropriété peuvent aussi demander MaPrimeRénov’ Copropriété ;
- Eco-PTZ : un emprunt dont les intérêts sont pris en charge par l’Etat, ce qui vous permet de ne rembourser que le strict montant emprunté. Entre 15 000 et 50 000 euros selon le nombre et la nature de vos travaux ;
- exonération de taxe foncière totale ou partielle proposée par certaines collectivités locales ;
- TVA à 5,5% : normalement à 20%, la taxe sur la valeur ajoutée bénéficie d’un taux réduit pour vos travaux de rénovation énergétique. Elle s’applique automatiquement sur la facture de vos travaux, vous n’avez donc pas de démarches à effectuer.
Le cumul des aides
Dans la plupart des cas, vous avez la possibilité de cumuler les aides financières tel que présenté dans le tableau suivant :
Aides cumulables | MPR | MPR Parcours accompagné | MPR Copropriété | Aides des collectivités | Prime CEE | Eco-PTZ |
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MaPrimeRénov’ | - | |||||
MPR Parcours accompagné | - | |||||
MPR Copropriété | - | |||||
Aides des collectivités | - | |||||
Prime CEE | - | |||||
Eco-PTZ | - |