Le poêle à accumulation pour un meilleur rendement énergétique !

Le poêle à accumulation est un poêle à bois écologique, économique et performant, qui offre un excellent confort thermique, grâce à une diffusion progressive de la chaleur par rayonnement. Son principe : accumuler de la chaleur pour ensuite la délivrer lentement, pendant de longues heures, même après que le feu soit éteint. Comment fonctionne un poêle à accumulation ? Comment l’installer ? Quels sont ses avantages ? Ses inconvénients ? Combien coûte-t-il ? Existe-t-il des aides pour réduire cet investissement ? Zoom sur ce mode de chauffage chaleureux, confortable et atypique.

Fonctionnement du poêle à accumulation

Qu’est-ce qu’un poêle à accumulation ?

Les particularités du poêle à accumulation sont tout d’abord visuelles. En effet, cet équipement de chauffage au bois est reconnaissable à sa forme imposante et à son habillage en pierre qui entoure un foyer en fonte ou en pierre. Ce parement est généralement constitué de pierre ollaire ou de stéatite et provient principalement des pays scandinaves. Ce matériau permet d’abord d’absorber la chaleur, puis de la restituer lentement, pendant de nombreuses heures.

Comment fonctionne un poêle à accumulation ?

Le poêle à accumulation fonctionne généralement avec un système de double combustion, qui permet une montée plus rapide en température et une utilisation optimale des calories du combustible. Le bois brûle d’abord, grâce à une arrivée d’air placée sous le foyer, puis ce système permet d’obtenir une très haute température des gaz émis par sa combustion (650°C), afin de les consumer à leur tour, grâce à un apport d’air adéquat, qui circule à l’intérieur des conduits. La chaleur produite est ainsi diffusée dans la pierre par conductivité, et la température des gaz redescend à 200°C, puis ceux-ci s’échappent vers l’extérieur. Ce dispositif permet au poêle de présenter un excellent rendement (90 %).

Après que la pierre ait atteint la température souhaitée, elle continuera de délivrer de la chaleur pendant de nombreuses heures, même après que le feu soit éteint. Ce système permet de chauffer de longues heures avec une quantité de bois de chauffage réduite et de limiter le nombre de flambées quotidiennes à une ou deux seulement, en fonction de la surface du logement, de la configuration des pièces et des températures extérieures.

Ce type de poêle permet donc un nombre d’opérations de manutention du bois réduites par rapport à un poêle à bois standard. La chaleur émise par le poêle à accumulation est une chaleur principalement rayonnante, comme les rayons du soleil, agréable et enveloppante.

Le poêle à accumulation en pratique

Le poêle à accumulation nécessite un entretien régulier : avant chaque flambée, il est nécessaire de pousser les cendres vers une grille, située au fond,  afin qu’elles tombent dans un cendrier, qui doit être vidé toutes les 4 à 5 semaines. Il faut également penser à nettoyer la vitre du foyer, tous les quinze jours environ, à l’aide d’un essuie-tout ou d’un morceau de papier journal. Une fois par an, un professionnel doit procéder à une visite de contrôle et d’entretien, ainsi qu’au ramonage du conduit.

Côté cuisine, certains poêles peuvent également servir de cuisinière à bois, avec une plaque de cuisson. Le foyer, quant à lui, peut servir de four. La première demi-heure après la flambée, il est possible de procéder à des cuissons à haute température, puis la demi-heure suivante des cuissons à 240 °C. L’heure suivante, le foyer chauffe encore à 150 °C.

Installation du poêle à accumulation

Dans un premier temps, avant toute installation, il est primordial de prendre en compte le poids du poêle. En effet, il est essentiel de s’assurer que le sol soit en capacité de supporter cette charge. Le cas échéant, il faut entreprendre des travaux de renforcement du sol afin de ne pas affecter la structure de la maison.

Concernant l’emplacement du poêle à accumulation, il doit être le plus centralisé possible, puisqu’il chauffe autour de lui, dans un rayon de 7 à 8 mètres. Un mauvais positionnement risquerait en effet de diminuer ses performances. Ce type d’équipement de chauffage est donc particulièrement recommandé dans les grands espaces ouverts d’un rez-de-chaussée.

Il faut ensuite s’assurer que le conduit de fumées existant soit toujours conforme aux normes et opérationnel, ou d’en créer un si nécessaire. Il est fortement recommandé de confier cette tâche à un professionnel, ainsi que l’installation de l’ensemble des équipements, pour assurer l’efficacité et la sécurité du système.

En effet, la maçonnerie d’un poêle à accumulation est une opération technique et délicate. De plus, seuls les poêles à accumulation installés par un artisan qualifié et certifié RGE (reconnu Garant de l’Environnement) sont éligibles aux aides financières de l’État.

Les avantages et inconvénients du poêle à accumulation

Les avantages

Le poêle à accumulation permet de chauffer toute la maison et d’offrir un maximum de confort à ses habitants. Ce type d’équipement de chauffage présente de nombreux avantages :

• très performant, il affiche généralement un haut rendement (90 %) ;
• écologique, il utilise une énergie renouvelable pour fonctionner, le bois, et n’émet que très peu de particules polluantes lors de la combustion. Il préserve ainsi la qualité de l’air ;
• économique, son système de double combustion permet d’extraire un maximum de calories du bois ;
• de plus, une flambée de deux heures permet de diffuser la chaleur pendant 12 à 24 heures, il ne nécessite donc pas de rechargements réguliers ;
• le poêle à accumulation fonctionne au bois de chauffage, l’énergie la moins chère du marché ;
• toutes les essences de bois sont compatibles avec ce type de poêle, à condition que le bois soit bien sec ;
• la chaleur émise par le poêle à accumulation est enveloppante, douce et homogène ;
• très fiable, le poêle à accumulation ne dépend ni de systèmes électroniques, ni de l’électricité, il peut donc fonctionner en totale autonomie ;
• il est éligible aux différentes aides de l’État à la rénovation énergétique.

Les inconvénients

Malgré ces nombreux atouts, le poêle à accumulation présente également quelques contraintes :

• son prix d’achat reste élevé ;
• il est nécessaire d’être présent pour allumer le poêle ;
•  il n’existe pas de mode «hors-gel», en cas d’absence prolongée ;
• le poêle à accumulation n’est pas adapté à tous les logements, il est performant uniquement dans les espaces ouverts et les maisons bien isolées ;
• il doit être installé sur une dalle béton, à cause de son poids, et ne peut donc pas être installé en étage élevé ;
• la montée en température de ce type de poêle est parfois lente ;
• pour pouvoir optimiser au maximum les performances d’un poêle à accumulation, un certain temps d’adaptation et d’apprentissage est nécessaire.

Le prix d’un poêle à accumulation

Combien coûte un poêle à accumulation ?

Un poêle à accumulation coûte généralement entre 4 000 et 10 000 €, hors taxes et hors pose, auxquels il faut ajouter entre 500 et 1 000 € pour les frais d’installation. Ce prix varie principalement  en fonction de la puissance de l’appareil et des matériaux qui le composent.

Il est possible de réduire ce montant en installant le poêle à accumulation vous-même,  mais il est conseillé de faire appel à un chauffagiste expérimenté pour garantir les performances et la sécurité du dispositif, ainsi que pour pouvoir prétendre aux aides de l’État. Le prix du poêle à bois classique est lui situé entre 1000 et 7000 euros TTC.

Existe-t-il des aides pour l’achat d’un poêle à accumulation ?

Grâce à ses caractéristiques écologiques, économiques et performantes, le poêle à accumulation est éligible à plusieurs aides de l’État, dont certaines peuvent être cumulées entre elles. Il est donc possible de réduire le coût de cet investissement :

Pour pouvoir bénéficier des aides de l’État pour l’achat d’un poêle à accumulation, il faut respecter certaines conditions :

• faire entreprendre les travaux d’installation par une entreprise certifiée RGE ;
• installer le poêle à accumulation dans un logement de plus de deux ans (Prime Énergie et Éco-PTZ) ou plus de quinze ans (MaPrimeRénov’);
• choisir un poêle de qualité labellisé Flamme Verte, gage de performance et de fiabilité.