Le fonctionnement d’une pac eau/eau
Le fonctionnement d’une PAC eau/eau (pompe à chaleur) présente l’avantage de recourir à l’eau d’une nappe phréatique, en température constante en sous-sol. Cet appareil offre des performances énergétiques élevées qui vous permettent de prétendre à un certain nombre d’aides à la rénovation telles que le dispositif MaPrimeRénov’, la prime CEE ou la TVA à 5,5%.
Qu’est-ce que c'est qu’une pompe à chaleur eau/eau ?
Le principe de fonctionnement de la PAC eau/eau consiste à récupérer la chaleur d’une nappe phréatique pour la transmettre au système de chauffage et de production d’eau chaude sanitaire au sein de votre habitation.
Cet appareil fait partie des pompes à chaleur géothermiques, car il possède des capteurs posés en sous-sol. Il est toutefois différent des pompes à chaleur sol-eau, qui puisent leurs calories directement dans le sol. On parle également de pompe à chaleur hydrothermique.
Fonctionnement de la PAC eau/eau
Le fonctionnement de la PAC eau/eau s’articule autour de plusieurs étapes cycliques :
- L’eau souterraine est remontée vers un compresseur à l’aide d’une pompe de relevage.
- Un fluide frigorigène capte les calories de la nappe phréatique.
- Le circuit de chauffage et de production d’eau chaude sanitaire du bâtiment récupère ces calories.
- Selon le nombre de forages effectués lors de l’installation, l’eau est ensuite rendue à l’extérieur.
Forage unique ou double forage
Le fonctionnement de la PAC eau/eau nécessite des forages en sous-sol pour atteindre sa nappe aquifère à l’aide de capteurs verticaux. Ces forages ne dépassent généralement pas les 100 mètres :
- En forage unique, l’eau de nappe est remontée par la pompe de relevage pour en récupérer la chaleur, puis est rejetée vers une rivière, un réseau d’eaux de pluie ou un lac dans le cas où vous êtes autorisé à l’évacuer dans ces points d’eau.
- Avec deux forages, l’eau retourne à sa nappe phréatique, ce qui permet d’éviter le gaspillage. Bien qu’un peu plus chers, ces travaux présentent l’avantage d’être encore plus respectueux de l’environnement.
Le coefficient de performance d’une PAC eau/eau
Comme les autres modèles pompes à chaleur, l’évaluation de l’efficacité et du fonctionnement d’une PAC eau/eau s’effectue à l’aide du coefficient de performance énergétique (COP).
Avec un coefficient de performance énergétique d’une valeur de 3, l’appareil consomme 1 kWh d’électricité pour générer 3 kWh de chaleur. Il chauffe donc davantage qu’il ne consomme d’énergie ! Plus globalement, cet appareil consomme beaucoup moins à l’année qu’une chaudière électrique classique, par exemple. Les économies d’énergie possibles sont donc très importantes.
Les avantages et inconvénients d’une PAC eau/eau
Les atouts de la pompe à chaleur eau/eau
Le fonctionnement d’une PAC eau/eau offre un grand nombre d’avantages :
- Sous la terre, l’eau de nappe présente une température constante, et ce quelle que soit la période de l’année. Contrairement aux pompes à chaleur aérothermiques, le principe d’aquathermie propre au fonctionnement de la PAC eau/eau la rend donc moins dépendante des variations de la température extérieure.
- Comme le fonctionnement d’une PAC eau/eau repose sur un certain nombre d’éléments enterrés, il est à l’origine de moins de nuisances sonores que l’unité extérieure d’une PAC air/air ou air/eau.
- Grâce aux températures constantes du sous-sol, l’appareil offre des performances énergétiques homogènes à tout moment de l’année. Le confort thermique est donc au rendez-vous.
- Le haut rendement énergétique de l’installation vous permet de réaliser d’importantes économies d’énergie en comparaison d’un chauffage électrique classique. Grâce à cet équipement, vous avez donc les moyens de réduire le montant de vos factures énergétiques au long terme.
- Le fonctionnement d’une pompe à chaleur eau/eau repose sur l’utilisation d’une ressource naturelle et en libre accès : l’eau de nappe phréatique. Cette ressource est gratuite, et dans le cas d’une installation à double forage, entièrement renouvelable. Vous réduisez donc l’empreinte écologique de votre habitation.
- Il est tout à fait possible de raccorder une pompe à chaleur hydrothermique à un circuit de chauffage et à des diffuseurs de chaleur classiques. L’appareil est par exemple compatible avec des planchers chauffants hydrauliques ou des radiateurs basse température.
- Installer ce type d’appareil chez vous fait prendre de la valeur à votre bien, et en tant que bailleur, vous soustrait aux interdictions de louer des passoires énergétiques.
Enfin, pour tous ces points forts, le fonctionnement d’une PAC eau/eau vous permet de bénéficier des aides à la rénovation énergétique.
Les points faibles de la pompe à chaleur eau/eau
Pour assurer le fonctionnement d’une PAC eau/eau, il est nécessaire de disposer d’une nappe aquifère à proximité, ce qui n’est bien sûr pas le cas de tous les terrains. Le terrain lui-même doit présenter une surface nécessaire à la réalisation des travaux, et il s’avère indispensable de demander une autorisation auprès de votre mairie pour pouvoir réaliser cette opération.
Globalement, le coût des travaux est plus élevé que pour la pose d’une PAC aérothermique car les travaux sont plus longs, nécessitent davantage d’équipement, de temps et de main d’œuvre. Les forages viennent également s’ajouter au prix global de l’installation, l’alourdissant au prorata de leur profondeur.
Combien coûte une pompe à chaleur eau/eau ?
Pose comprise, une pompe à chaleur eau/eau coûte en moyenne entre 9 000 et 16 000 euros. Généralement entre 9 000 et 13 500 euros lorsque le fonctionnement de la PAC eau/eau n’inclut que le circuit de chauffage, ce prix grimpe au-delà lorsque la production d’eau chaude sanitaire est incluse.
Ces montants peuvent s’avérer très élevés pour certains foyers, c’est pourquoi l’État a mis en place un grand nombre d’aides financières pour inciter à la rénovation énergétique.
Quelles aides financières pour une PAC eau/eau ?
Vous pouvez bénéficier des aides financières suivantes grâce au fonctionnement d’une PAC eau/eau :
- MaPrimeRénov’, la subvention du gouvernement qui remplace les aides de l’Anah (agence nationale de l’habitat) et l’ancien CITE (crédit d’impôt transition énergétique). Il existe également une aide supplémentaire, MaPrimeRénov’ Sérénité, pour les ménages modestes et très modestes augmentant de 35% les performances énergétiques de leur logement.
- La prime CEE (certificats d’économies d’énergie), aussi appelée prime énergie. Elle est distribuée par les fournisseurs d’énergie et les grands distributeurs qui poursuivent des objectifs de réduction de la consommation énergétique à travers l’Hexagone. Faites-en la demande avant de signer votre devis pour pouvoir en bénéficier.
- L’éco-PTZ, ou éco-prêt à taux zéro, qui vous permet d’emprunter jusqu’à 50 000 euros remboursables en 20 ans sans avoir à payer les intérêts, selon le nombre de travaux de rénovation engagés. Cette aide vous permet donc d’envisager d’adjoindre d’autres opérations en complément de l’installation de votre pompe à chaleur eau/eau.
- Les aides locales proposées par certaines collectivités, telles que l’exonération de taxe foncière.
- La TVA à 5,5%, dont le taux réduit s’applique bien à l’installation d’une PAC hydrothermique.