Le COP d’une PAC : la performance de votre pompe à chaleur
Le COP d’une pompe à chaleur est une valeur indiquant le niveau de performance énergétique de l’équipement. Plus il est élevé, plus l’installation est performante. Il diffère selon le modèle choisi, les pompes à chaleur eau-eau disposant généralement d’un meilleur coefficient de performance que les autres modèles. L’efficacité des équipements de chauffage thermodynamiques est très élevée, ce qui rend l’installation de votre pompe à chaleur éligible aux aides à la rénovation énergétique.
L'essentiel sur le COP d'une pompe à chaleur
- Le COP indique l'efficacité énergétique d'une PAC (plus il est haut, mieux c'est).
- Une PAC eau-eau a généralement le meilleur COP, suivi par sol-eau et air-eau et air-air.
- Calcul du COP : chaleur utile divisée par l'énergie consommée pour fonctionner.
- Les PAC sont éligibles à des aides : MaPrimeRénov', éco-PTZ, prime CEE.
- Le SCOP prend en compte la performance sur une saison, contrairement au COP simple.
Le COP, qu’est-ce que c’est ?
Le COP d’une PAC vous renseigne sur le niveau d’efficacité énergétique du rendement de votre pompe à chaleur. De manière générale, les pompes à chaleur sont admises comme des équipements très performants, qui permettent de faire d’importantes économies d’énergie en comparaison des chaudières classiques.
Elles peuvent se présenter sous la forme d’une seule unité, on parle alors de modèle monobloc, ou bien de plusieurs :
- type split : une unité intérieure, une unité extérieure ;
- type multisplit : avec une unité intérieure dans plusieurs pièces différentes.
En mode réversible, ces appareils peuvent servir de climatisation : une climatisation peu énergivore apporte du confort thermique en cas de vagues de chaleur.
Comprendre le coefficient de performance énergétique
Le coefficient de performance d’une pompe à chaleur est un indicateur qui mesure le rapport entre la quantité d’énergie produite et l’énergie consommée par votre appareil. Le COP d’une PAC est l’un des indicateurs essentiels à prendre en compte lors de l’achat. En effet, comme il indique son niveau de puissance, cet indicateur de mesure doit être adapté aux besoins de votre foyer afin que le dimensionnement de la pompe à chaleur soit correct :
- un COP de PAC trop bas, donc pour une pompe à chaleur sous-dimensionnée, peut conduire à une surconsommation provoquée par des cycles de chauffe et de mise en marche/arrêt plus courts ;
- un COP de PAC trop élevé, donc pour une pompe à chaleur surdimensionnée, peut conduire à une sous-consommation, c’est-à-dire l’utilisation d’un appareil trop puissant pour vos besoins réels.
On peut parler de coefficient de performance énergétique annuel lorsqu’il considère la consommation de l’équipement sur une année, ou bien de COP saisonnier lorsqu’il prend en compte les changements climatiques et des températures extérieures.
Comment calculer le COP d’une pompe à chaleur ?
Comme évoqué plus haut, le calcul du COP pour une PAC consiste à rapporter l’énergie produite par l’installation à l’électricité utilisée pour son fonctionnement. Ce rapport s'exprime de la manière suivante :
COP = valeur absolue de la chaleur utile / énergie fournie à l’équipement
Ce calcul s’accompagne de deux températures de référence : en premier lieu, celle de l’endroit d’où est extraite la chaleur (le sol, l’eau ou l’air). Dans la majorité des cas, cette température est de 7 °C (pour les pompes à chaleur air-air ou air-eau) ou de 10 °C (pour les pompes à chaleur sol-eau ou eau-eau). La deuxième température de référence est celle générée par l’appareil (ne dépassant pas 50 °C avec des diffuseurs de chaleur à basse température).
Lorsqu’une pompe à chaleur consomme 1 kWh d’électricité et qu’elle produit l’équivalent de 3 kWh de chaleur, alors le COP de cette PAC est de 3. De manière générale, les appareils de chauffage thermodynamiques consomment moins d’énergie qu’ils n’en produisent. Le peu d’énergie consommée par ces équipements sont donc à l’origine d’importants gains énergétiques lorsqu’ils viennent en remplacement d’une chaudière fioul, d’une chaudière à gaz ou d’une chaudière à charbon ancienne.
Le SCOP (coefficient de performance saisonnière) complète le COP d’une PAC en considérant la consommation d’énergie sur l’ensemble d’une saison de chauffe. Il prend également en compte d’autres températures extérieures d’essai, à -7 °C, 2 °C, 7 °C et 12 °C.
Quelles différences entre le COP d’une PAC et son ETAS ?
Il faut distinguer le COP d’une PAC et son efficacité énergétique saisonnière (ETAS). L’ETAS est une information relevant de la directive européenne ErP (energy-related product) entrée en vigueur en 2015, qui s’applique à l’éco-conception des appareils de chauffage dont font partie les pompes à chaleur. Il s’agit d’une norme commune à toutes les marques européennes pour simplifier la compréhension des performances de chaque équipement pour les consommateurs.
Contrairement au SCOP dont le calcul s’effectue en énergie finale, le calcul de l’ETAS se fait en énergie primaire. L’efficacité énergétique saisonnière prend donc en compte à la fois la consommation de l’équipement et les pertes énergétiques découlant de la production et de l’acheminement de l’électricité.
Notez que la puissance de l’appareil est prise en compte par le professionnel en charge de votre installation. Cette puissance correspond au dimensionnement de l’installation qui doit être adapté aux besoins de votre foyer.
Efficacité énergétique saisonnière et aides financières
Quel que soit le coefficient de performance énergétique de votre installation, les pompes à chaleur consomment moins d’énergie qu’elles n’en produisent. Elles sont donc éligibles aux aides à la rénovation telles que la prime énergie (CEE), le dispositif MaPrimeRénov’, l’éco-prêt à taux zéro ou encore, dans certains cas, l’exonération de taxe foncière.
Ces aides vous aident à amortir le prix de vos travaux dans votre logement : le prix de l’équipement et le prix de la main d'œuvre.
Certains dispositifs répondent à une réglementation stricte. Par exemple, il est essentiel de vous inscrire sur le site du vendeur d’énergie qui propose une prime énergie avant de signer le devis des travaux.
De plus, notez qu’un certain niveau d’ETAS doit être atteint par la PAC au sein de votre logement pour vous ouvrir le droit à une prime ou d’autres aides. Par ailleurs, les modèles qui ne servent qu’au chauffage de l’eau sanitaire ne sont pas concernés (seul le chauffe-eau thermodynamique l’est pour ce qui est des appareils utilisant le principe de fonctionnement d’une PAC).
Par ailleurs, les aides sont accordées à ces appareils pour d’autres raisons que leur rendement : la question du confort thermique et de la température au sein de votre logement entre également en jeu.
Quelle PAC a le meilleur COP ?
La pompe à chaleur eau-eau possède en règle générale le meilleur COP des PAC existant sur le marché. Il existe en effet différents modèles et leur mode de fonctionnement influe sur chaque COP de PAC.
Ainsi, les modèles aérothermiques disposent généralement d’un COP de PAC inférieur aux modèles géothermiques et hydrothermiques telles que la pompe à chaleur eau-eau. En effet, la source de captation des calories extérieures est plus froide dans les cas des modèles aérothermiques que dans le cas des modèles géothermiques et hydrothermiques.
Tandis que le COP des PAC aérothermiques est généralement de 3, celui d’une pompe à chaleur géothermique est de 4 et celui d’une pompe à chaleur eau-eau est de 5. Cela signifie que :
- les PAC air-air et air-eau consomment 1 kWh d’électricité pour générer 3 kWh de chaleur ;
- les PAC sol-eau consomment 1 kWh d’électricité pour générer 4 kWh de chaleur ;
- les PAC eau-eau consomment 1 kWh pour générer 5 kWh de chaleur.
Néanmoins, les modèles sol-eau et eau-eau impliquent des travaux plus lourds et plus onéreux que les modèles aérothermiques tirant leurs calories de l’air extérieur (air-air ou air-eau). Vous devez soit disposer d’un terrain suffisamment large pour y enterrer des capteurs horizontaux, soit vous situer à proximité d’une nappe phréatique. Dans les deux cas, des forages en sous-sol sont à prévoir, ce qui n’est pas le cas pour les pompes à chaleur aérothermiques.