Rénovation Performante: Clés d’une Transformation Énergétique
Le 5 juin dernier, la première ministre a annoncé lors du Conseil National de la Refondation dédié au logement vouloir atteindre un objectif de 200.000 « rénovations performantes » en 2024. Mais que se cache-t-il précisément derrière ce terme ? Pour être atteignable, voire dépassé, un objectif doit être précis et s’appuyer sur des indicateurs.
De manière générale, une rénovation performante vise à améliorer l’efficacité énergétique d’un bâtiment existant de manière significative. L’objectif principal étant de réduire la consommation d’énergie du bâtiment ou du logement, d’améliorer son confort thermique et de minimiser son impact environnemental. Pour que les choses soient bien claires, le terme de « rénovation performante » est désormais défini par la loi. Et puis il y a le logement idéal, vraiment éco-responsable !
La « rénovation performante » : un concept désormais encadré par la loi
Depuis le vote et l’adoption de la Loi Climat et Résilience entrée en vigueur en août 2021, la définition est très claire. Une rénovation est considérée comme performante lorsqu’elle cumule deux critères :
- L’atteinte, après travaux, de l’étiquette A ou B au DPE
- L’étude des 6 postes de travaux de rénovation énergétiques suivants :
- L’isolation des murs ;
- L’isolation des planchers bas ;
- L’isolation de la toiture ;
- Le remplacement des menuiseries extérieures ;
- La ventilation ;
- La production de chauffage et de l’eau chaude sanitaire.
Compte tenu de l’état du parc de logement en France qui comporte notamment une part importante de passoires thermiques, la loi comporte certaines exceptions. Une rénovation est donc aussi définie comme performante :
- En cas de contraintes techniques, architecturales ou patrimoniales ou de coûts manifestement disproportionnés : par l’atteinte de d’un gain d’au moins deux classes au DPE ;
- Pour les passoires thermiques et énergétiques (classés F ou G au DPE) : l’atteinte au minima de la classe C après travaux.
Voilà pour la loi. Mais peut-être envisagez-vous d’aller plus loin ? Et de vivre au sein d’un habitat véritablement éco-responsable. Là, préparez-vous à passer dans une toute autre catégorie !..
Et si vous viviez dans une maison totalement éco-responsable ?
Vivre dans une maison éco-responsable va beaucoup plus loin que le simple fait de réaliser des travaux de rénovation énergétique. Cela implique le choix des matériaux, l’apport en énergie et même d’adopter un certain mode de vie clairement écologique. Une maison éco-responsable est respectueuse de l’environnement et permet de réaliser de nombreuses économies. Elle est construite grâce à des matériaux durables, sans produits nocifs pour la nature ou pour la santé. Elle limite fortement son empreinte carbone et ses affiche des performances énergétiques record.
Elle s’appuie sur un certain nombre de critères :
Le choix de matériaux durables
Les matériaux utilisés pour la construire (ou idéalement la rénover) doivent provenir d’une source locale pour réduire l’empreinte carbone de leur transport. La construction est effectuée à partir de matières renouvelables, comme le bois ou le chanvre ou encore grâces à des éléments recyclés.
Une consommation propre et économe
Une maison éco-responsable est alimentée en énergie par des sources propres, fournies gratuitement par la nature comme le solaire, l’éolien, la biomasse, la chaleur contenue dans l’air, l’eau ou le sol... L’installation de panneaux solaire par exemple permet dans certaines régions une quasi-autonomie du logement. L’isolation et la ventilation doivent être optimales. En ce qui concerne les appareils de chauffage, on se tournera vers des systèmes comme des pompes à chaleur aérothermiques ou géothermiques, les poêles à pellets ou encore les chauffe-eau solaires.
Un emplacement qui limite la pollution
Vivre dans un habitat éco-responsable, c’est aussi limiter ses trajets autour de son lieu de vie, dépassant ainsi le simple fait d’utiliser des matériaux écologiques et de s’appuyer sur des énergies propres. Le logement devra ainsi se situer près de son lieu de travail, de commerces locaux, des écoles et établissements de santé ou proche de d’un réseau de transport en commun qui offre une alternative écologique à la voiture.
Le traitement des déchets
Pour être éco-responsable, cela passe aussi par les usages des membres du foyers. La maison sera équipée d’un compost pour les déchets végétaux qui permettront de créer son propre engrais et pourquoi pas d’y faire pousser vos légumes ! Un récupérateur d’eau de pluie limitera aussi votre consommation pour de nombreux usages.