09 87 98 64 27
Contactez un conseiller TotalEnergies
Simulez vos travaux
Accueil / Actualités / Rénovation énergétique : le Gouvernement admet ses retards et annonce un plan renforcé pour 2025

Rénovation énergétique : le Gouvernement admet ses retards et annonce un plan renforcé pour 2025

Par Rémi Bergeron
Publié le 15 avril 2025

Début avril 2025, le Gouvernement Bayrou a publié sa réponse officielle au rapport annuel 2024 du Haut Conseil pour le Climat (HCC). Ce document, discrètement mis en ligne, reconnaît les retards croissants dans l'atteinte des objectifs de rénovation énergétique et de décarbonation du chauffage en France. L'instabilité des politiques publiques, notamment concernant le dispositif MaPrimeRénov', est pointée comme l'une des causes principales de ces retards préoccupants.

Vous avez un projet de rénovation globale ?

Nos experts vous accompagnent !

Un Gouvernement qui admet les retards dans la rénovation énergétique

Dans sa réponse officielle au rapport du HCC, le Gouvernement reconnaît sans détour que "le retard sur les objectifs physiques de rénovation énergétique des bâtiments et la décarbonation du chauffage s'est accentué en 2024". Parmi les constats alarmants, il est notamment souligné que le rythme de remplacement des chaudières fioul est "deux fois trop lent" et que les "retards préoccupants des rythmes d'isolation" compromettent sérieusement l'atteinte des objectifs climatiques.

L'instabilité réglementaire est clairement identifiée comme un facteur majeur de ces retards. Le Gouvernement admet que "quelques mois seulement après l'entrée en vigueur de la réforme [MaPrimeRénov'] début 2024, un assouplissement temporaire a été annoncé et n'est entré en vigueur qu'au 15 mai 2024 compte tenu des délais nécessaires à son opérationnalisation". Cette instabilité des politiques publiques de rénovation énergétique avait justement été critiquée par le Haut Conseil pour le Climat dans son rapport.

D'autres facteurs explicatifs sont également évoqués, comme la dégradation du contexte économique qui a pu affecter la confiance et le pouvoir d'achat des ménages, ainsi que le besoin de "structuration des filières professionnelles" concernant la rénovation d'ampleur.

Une révision à la baisse des objectifs de rénovation ?

Face à cette situation, le Gouvernement indique "envisager une actualisation de la trajectoire de planification écologique du logement à l'horizon 2030" pour tenir compte des retards observés en 2024 et anticipés pour 2025. Cette formulation laisse entrevoir une possible révision à la baisse des ambitions initiales.

En effet, le Gouvernement rappelle que la hausse du nombre de rénovations "ne peut-être que progressive compte-tenu des capacités de la filière et des contraintes budgétaires". En l'état, la Programmation Pluriannuelle de l'Énergie (PPE 3) – dont la publication est encore attendue – fixe un objectif d'environ 600 000 rénovations d'ampleur par an, en une ou plusieurs étapes, à horizon 2030, pour le parc social et privé confondus.

Cette situation intervient alors que le Haut Conseil pour le Climat avait justement alerté sur l'urgence de maintenir le cap. Dans son avis sur le projet de PPE 3, le HCC appelait en effet "le gouvernement français à conserver un cap clair et ambitieux et à poursuivre résolument la transition énergétique", alors même que "les impacts du changement climatique s'intensifient et leurs dommages s'aggravent".

Les leviers d'action pour "sécuriser" la trajectoire de rénovation

Pour tenter de redresser la situation, le Gouvernement mise sur plusieurs leviers d'action visant à "sécuriser" la trajectoire de rénovation énergétique des bâtiments et de décarbonation du chauffage. Parmi ces leviers, certains sont déjà mis en œuvre, tandis que d'autres restent à l'état de projets :

  • la stabilisation à court terme des dispositifs d'accompagnement et du cadre réglementaire, avec notamment la prolongation pour 2025 de l'assouplissement des règles de MaPrimeRénov' ;
  • le relèvement à 20% de la TVA applicable à l'installation de chaudières fossiles, mesure effective depuis le 1er mars 2025 ;
  • la planification de la 6ème période des Certificats d'Économie d'Énergie (CEE), dont la fixation du niveau d'obligation est attendue prochainement ;
  • le renforcement du rôle des Accompagnateurs Rénov' pour lever les freins administratifs, bien qu'aucun projet de texte ne prévoie encore de réviser leurs missions ;
  • le développement d'une "banque de la rénovation", avec une mission flash lancée fin 2024 par la ministre chargée du Logement ;
  • la réouverture d'une réflexion sur des incitations fortes à la rénovation au moment des mutations de maisons, en ciblant d'abord les ménages aisés, proposition mentionnée pour la première fois par le Gouvernement.

Un "plan renforcé" annoncé pour 2025

Au-delà de sa réponse au rapport du HCC, le Gouvernement annonce également un "plan renforcé" en 2025, ainsi que des Stratégies Nationales Bas-Carbone (SNBC) et Programmations Pluriannuelles de l'Énergie (PPE) "plus ambitieuses et concrètes". Plusieurs "risques sectoriels" sont identifiés comme devant être "sécurisés", notamment dans les transports et le logement.

Dans sa réponse, le Gouvernement évoque la possibilité de réviser les "trajectoires de planification écologique pour le logement" et de mieux "maîtriser" certains facteurs comme le poids des véhicules et la croissance du trafic aérien, montrant que les défis de la transition énergétique dépassent le seul cadre de la rénovation des bâtiments.

Ces annonces s'inscrivent dans un contexte où, comme le rappelait Jean-François Soussana, Président du Haut Conseil pour le climat, "la France n'est pas encore prête à faire face aux impacts du changement climatique. La mise à l'échelle des politiques d'adaptation que nous avions évoquée dans notre dernier rapport annuel demeure un enjeu important".

La réponse du Gouvernement au rapport 2024 du Haut Conseil pour le Climat montre une prise de conscience des défis de la transition énergétique, mais les mesures annoncées suffiront-elles à inverser la tendance et accélérer véritablement le rythme de la rénovation énergétique en France ?

Simulez vos travaux
09 87 98 64 27
Contactez un conseiller TotalEnergies
Conseils personnalisés
conseils personnalisés

Nos experts sont à votre disposition pour un accompagnement de qualité

Démarches simplifiées
Simplifier vos démarches

Du professionnel au dossier de financement : on s’occupe de tout !

Qualité du projet garantie
Garantir la qualité de votre projet

TotalEnergies sélectionne des artisans qualifiés et s’assure de la conformité à la fin du projet

Prime énergie
Bénéficier de la prime énergie

La garantie d’une prime compétitive pour réduire le montant des travaux

Retour en haut