Négociez des rabais sur les passoires thermiques !
Acheter une passoire thermique peut se révéler être une opération particulièrement rentable. Les prix de l’immobilier, malgré la hausse des taux d’intérêts, sont toujours au plus haut. Que vous soyez investisseur ou à la recherche de la bonne affaire pour acquérir un bien, se tourner vers une passoire thermique offre une certaine latitude de négociation qui peut compenser les hausses de coûts du crédit dues à l’inflation des taux...
Un contexte favorable à la négociation de rabais
Les propriétaires de biens immobiliers destinés à la location sont au pied du mur... Les interdictions déjà en place et à venir de mise en location de passoires thermiques, c'est-à-dire de biens classés G, F et E au DPE, obligent les bailleurs à rénover leurs biens ou à les vendre. Dans cette dernière option, ce sont les acheteurs qui se chargeront des travaux d’amélioration de performances énergétiques. Une opportunité pour les primo-accédants ou pour les investisseurs qui pourront par exemple et dans certaines conditions se tourner vers un dispositif Denormandie dont le montant a récemment été doublé.
Les professionnels de l’immobilier et les différentes études menées par les sites leaders d’annonces le confirment : le nombre de biens en vente classés F et G est en forte augmentation. Les propriétaires bailleurs préférant se séparer de leur bien plutôt que d’engager de couteux travaux.
Cette croissance de l’offre, conjuguée à une baisse de la demande en raison de la hausse des taux, entraîne non seulement une baisse des prix, mais aussi un pouvoir de négociation accru.
Selon ces spécialistes de l’immobilier, alors que les marges de négociation sont habituellement de l’ordre de 5 à 10%, elles peuvent dépasser les 20% lorsqu’il s’agit de passoires thermiques.
De nombreuses aides pour les acheteurs de passoires thermiques
Les acheteurs l’ont bien compris, notamment lorsqu’ils ont des revenus modestes. L’État propose de nombreuses aides pour les aider à rénover leur nouvelle acquisition. Le dispositif phare mis en place depuis 2020 en remplacement du crédit d’impôt pour la rénovation énergétique (CITE) a d’ores et déjà profité à des centaines de milliers de foyers français. Les travaux éligibles à l’aide MaPrimeRénov’ incluent l’isolation thermique, le remplacement des menuiseries extérieures, l’installation d’un système de chauffage plus performant, plus propre et moins énergivore comme une pompe à chaleur ou l’amélioration de la ventilation. Dans le cadre d’une rénovation globale, ce qui peut être le cas pour une acquisition, le dispositif « MaPrimeRénov’ Sérénité » permet de faire baisser la facture de manière très importante.
Les primo-accédants quant à eux et sous certaines conditions de zones d’installation pourront bénéficier d’un PTZ dans l’ancien si les travaux à entreprendre représentent au moins 25% du montant de l’achat.
Le PTZ pourra alors financer jusqu’à 40% du coût de l’acquisition, travaux inclus, avec un différé de remboursement permettant de maitriser son taux d’endettement.
Bénéficier de prêts à taux zéro en cette période d’inflation de ceux des crédits immobiliers représente là encore une opportunité plus qu’intéressante.
Les investisseurs souhaitant acheter des passoires thermiques dans certaines zones tendues pour les louer pourront bénéficier du dispositif Denormandie. Ce système créé par le ministre éponyme permet de financer une partie des travaux par une réduction d’impôt. Celle-ci peut atteindre jusqu’à 21% de l’investissement en fonction de la durée de l’engagement locatif. Dans ce cas, le gain énergétique doit atteindre au moins 20%.
En résumé, les nouvelles obligations liées à la rénovation énergétique, le cumul des différentes aides et la forte hausse de l’offre offrent aux acheteurs de nombreuses opportunités d’acquisition et des marges de négociation accrues pour y parvenir... Encore faut-il être bien accompagné pour ne pas sous-estimer le montant des travaux par rapport au prix du bien fixé par le vendeur.