Le chauffage au bois est-il vraiment plus polluant qu’une voiture diesel ?
Se chauffer au bois est devenu une alternative économique vers laquelle se tournent de très nombreux foyers français. Compte tenu de la hausse récente des tarifs des énergies issues de sources fossiles (fioul, gaz), se chauffer grâce à un poêle à bois ou à pellets offre des opportunités financières indéniables. Le problème est qu’en se consumant, le bois émet de grandes quantités de particules fines. Certaines études avancent même que les émissions de particules issues de la combustion du bois pollueraient plus qu’un moteur diesel ! Au point que dans certaines régions ou villes de France, les feux de cheminée ont d’ailleurs été interdits !
Alors... se chauffer au bois est-il nocif à notre santé et à l’environnement ?
Un constat : le bois est fortement émetteur de particules fines
Selon Santé Publique France, on estime que 40.000 décès seraient chaque année imputables aux particules fines. Et le chauffage au bois en est la principale source d’émission !
Ce type de chauffage est en effet responsable de 43% des émissions nationales en PM2,5, les particules fines dont la taille n’excède pas 2,5 microns et à l’origine de plus de 50% des émissions en PM1.
Ce sont ces particules qui, compte tenu de leur très petites tailles, pénètrent le plus facilement notre organisme.
Le plus souvent, ces particules sont dues à une combustion incomplète et inefficace de la biomasse.
Le problème : les foyers ouverts et les vieux poêles
Les principales sources d’émissions concernent une combustion effectuée dans de mauvaises conditions. Cela concerne essentiellement les foyers ouverts comme les bonnes vieilles cheminées, les poêles antérieurs à 2002, les appareils mal entretenus ou encore le fait de bruler du bois qui serait trop humide et émetteur de beaucoup de fumée. Selon des données gouvernementales, les cheminées à foyer ouverts représentent plus de 20% des émissions de particules fines alors qu’elles ne représentent que 10% du parc des équipements à l’échelle nationale. Une conséquence d’un rendement particulièrement faible...
Les poêles de dernière génération beaucoup plus propres
Les rendements d’un poêle à bois ou à pellets est de l’ordre de 60 à 80% en moyenne contre 20% environ pour une cheminée à foyer ouvert. Il permet ainsi de chauffer beaucoup plus tout en consommant beaucoup moins de bois. Quant aux anciens poêles, ceux-ci rejettent 40 à 80g de fumée par heure quand un poêle de dernière génération n’en produit que... 2 à 5 g !
Pour limiter les émissions de particules fines, il est donc indispensable de remplacer son ancien équipement par un poêle à bois ou à pellets de dernière génération. Un modèle labélisé « Flamme Verte » vous assure des performances de chauffage optimales tout en limitant les émissions de particules. Ce label garantit le respect des exigences environnementales strictes d’émission de monoxyde de carbone et de particules fines.
Pour limiter la pollution : entretien régulier et bois de qualité
En faisant appel à un professionnel qualifié pour l’installation et l’entretien régulier de votre poêle, vous vous assurerez un rendement maximal pour ce type d’appareil tout en étant respectueux de l’environnement. Pour éviter une pollution inutile, n’utilisez que du bois de qualité et affichant un taux d’humidité minimal, de moins de 20%. Un bois de cette qualité va produire 75% de particules fines en moins par rapport à un taux d’humidité de 30% !
Adoptez enfin de bonnes méthodes pour l’allumage de votre flambée. C’est en général à ce moment-là que le feu va émettre le plus de fumée et donc de particules. Préférez un allumage par le haut en disposant d’abord les buches, puis le bois d’allumage ou les brindilles et enfin votre allume-feu (idéalement naturel). Ce mode d’allumage va permettre au feu de se propager du haut vers le bas et ainsi de diminuer fortement les émissions de particules en début de cycle quand sont diffusés le plus gros des polluants.