Votre logement est-il une passoire thermique ? Et si oui, comment en sortir ?
Vous souffrez de la canicule en été et du froid en hiver dans votre logement et vous êtes effaré par le montant de vos factures d’énergie ? il est possible que vous viviez dans une passoire thermique. Mais ce terme ne caractérise pas uniquement un ressenti, il répond à des caractéristiques précises et à des indicateurs mesurables et rigoureux. Des outils existent en effet pour mesurer la qualité thermique d’un logement. Le premier d’entre eux est le DPE. Son échelle, classée de A à G, permet de caractériser précisément la nature de votre logement en matière de consommation et de performance énergétique...
Qu’est-ce qu’une passoire thermique ?
Depuis plus de 20 ans, on parle de passoire thermique ou de passoire énergétique. Ces termes imagés recouvrent une réalité ! Celle de déperditions thermiques importantes et de problèmes d’isolation flagrants. Les conséquences de vie dans une passoire thermique sont dramatiques pour ses habitants, mais aussi pour l’environnement. Au-delà de l’inconfort thermique, les logements qualifiés de passoire thermique sont en effet fortement émetteurs de gaz à effet de serre. Pour résumer, une passoire thermique est un logement énergivore, mal isolé et fortement émetteur de gaz à effet de serre.
Le DPE, l’indicateur phare pour qualifier une passoire thermique
Le DPE, pour Diagnostic de Performance Énergétique, est un document formel qui permet d’évaluer les performances énergétiques d’un bâtiment ou d’un logement en tenant compte de sa consommation énergétique et de ses émissions de gaz à effet de serre. Il est obligatoire pour la vente ou la mise en location d’un bien immobilier.
Le DPE se présente sous la forme d’une étiquette énergétique qui attribue au logement une classe allant de A à G, A étant la meilleure performance synonyme de logement très vertueux et G la plus mauvaise et donc la plus énergivore.
Votre logement peut donc être qualifié de passoire thermique s'il affiche une étiquette F ou une étiquette G au DPE. Selon les chiffres de l’ONRE, l’Observatoire National de la Rénovation Énergétique, on compte plus de 5 millions de passoires thermiques en France, soit 17% du parc. À Paris et en petite couronne, le taux de passoires thermiques s’élève à 29%, les petites surfaces étant les plus concernées par ce phénomène.
Des travaux de rénovation pour sortir des passoires thermiques
La sortie du statut de « passoire thermique » s’effectue par la réalisation de travaux de rénovation. Ceux-ci peuvent concerner l’ensemble du logement, on parlera alors de rénovation globale, ou par le remplacement de certains éléments clés du confort thermique. Les principaux travaux concernent l’isolation du logement, le remplacement d’un système de chauffage ou l’amélioration de la ventilation.
Comment financer la sortie d’une passoire thermique ?
De nombreuses aides mises en place par les pouvoirs publics et certains acteurs de l’énergie permettent de financer une partie significative du montant des travaux, en particulier pour les foyers les plus modestes.
Le programme phare mis en place par le gouvernement est MaPrimeRénov’. Cette aide permet de financer, en fonction de ses ressources, les différents travaux d’isolation, de changement de chauffage ou de ventilation au sein du logement. Notez qu’un « bonus sortie de passoire » peut s’ajouter à la prime de base MaPrimeRénov’ pour les logements classés G et F. Cette bonification concerne uniquement des travaux de rénovation globale. MaPrimeRénov’ est cumulable d’autres aides telles que les primes énergie CEE, distribuées par les acteurs de l’énergie, l’éco-prêt à taux zéro et un taux de TVA préférentiel.