Bonne nouvelle pour la rénovation : l’ANAH booste ses aides !
L’ANAH, l’Agence Nationale de l’Habitat, est depuis quelques années l’alpha et l’oméga de la rénovation énergétique. L’État s’appuie désormais à 100% sur cet organisme pour conseiller les propriétaires et attribuer les différentes aides qui leur permettront de réaliser leurs travaux d’isolation, de changement de système de chauffage ou de ventilation. Les ministres de la Transition énergétique et du logement et de la Transition écologique ont récemment annoncé une série de mesures visant à augmenter les moyens dédiés à la rénovation énergétique des logements et à renforcer le rôle de l’ANAH.
Voici les différents postes qui se verront renforcés dès 2024 pour accélérer sur le sujet de la rénovation énergétique et répondre aux enjeux climatiques et de confort thermique des Français.
MaPrimeRénov’ boostée, notamment sur les rénovations d’ampleur
C’est la mesure la plus spectaculaire annoncée par le gouvernement. MaPrimeRénov’, le dispositif phare de l’État distribué par l’Anah, sera significativement renforcée en 2024, notamment sur le volet des rénovations d’ampleur (ou rénovation globale). Depuis son lancement il y a 3 ans, les aides MaPrimeRénov’ concernent très majoritairement des travaux « mono-gestes », c’est à dire des chantiers uniques d’isolation ou de changement de chauffage. Or, pour répondre aux objectifs fixés par le gouvernement, ce sont les travaux de rénovation d’ampleur (au moins deux gestes) qui affichent la meilleure efficacité sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre, sur le confort thermique des ménages et sur la réduction du montant des factures d’énergie.
Le plafond de l’aide financière pourra atteindre 70.000€ et un taux de prise en charge de 90% pour les foyers aux revenus les plus modestes. Jusqu’à présent, ce plafond était fixé à 35.000€. Ce relèvement important des plafonds affiche clairement son objectif de sortir des passoires thermiques et de gagner plusieurs niveaux de classes au DPE (au moins 4 sauts de classe pour les attribution les plus élevées).
L’accent mis sur les pompes à chaleur (PAC)
Pour le Président de la République et son gouvernement, le développement des pompes à chaleur répond à un triple objectif : écologique, économique et industriel. Les ménages qui souhaitent remplacer leur système de chauffage polluant (fonctionnant aux énergies fossiles) ou trop énergivores pourront s’appuyer sur MaPrimeRénov’ pour s’équiper d’une pompe à chaleur. Les aides attribuées par l’Anah seront ainsi doublées, passant de 1.000 à 2.000€ pour les foyers aux revenus modestes et intermédiaires.
Les pompes à chaleur affichent des coûts de fonctionnement beaucoup plus faibles que les systèmes « historiques » comme les chaudières au fioul ou les chaudières à gaz. Elles fonctionnent certes grâce à l’électricité mais exploitent des sources d’énergie inépuisables comme l’air, l’eau ou le sol. On estime que pour 1 kWh consommé, ce sont 4 à 5 kWh qui seront restitués. Un rendement important qui permet de diviser par 4 ou 5 sa facture d’énergie ! Si l’installation d’une PAC est plus chère par rapport à un autre système de chauffage plus traditionnel, ses faibles coûts d’exploitation et d’entretien représentent un investissement particulièrement rentable à long terme.
En mettant l’accent sur le développement de la PAC, le gouvernement souhaite aussi développer une filière industrielle française, le gros du matériel provenant aujourd’hui des pays asiatiques.
L’Anah renforce France Rénov’, le service public de la rénovation
Le Conseil d’Administration de l’Anah a récemment annoncé le renforcement des moyens alloués à France Rénov’. Pour faciliter l’accès aux aides destinées aux foyers modestes, l’Anah renforce son maillage territorial et les différents moyens d’accompagnement et de conseil. Un projet de convention avec l’ANCT (Agence Nationale de la Cohésion des Territoires) a été adopté en ce sens pour renforcer le partenariat entre France Rénov’ et France Services et permettre d’informer plus largement les ménages sur l’existence des 550 espaces conseils et 4.200 conseillers présents sur l’ensemble du territoire. Cette mesure vise aussi à renforcer l’accompagnement des ménages dans le dépôt de leur demande d’aide à la rénovation et à mieux les conseiller pour la réalisation de leurs projets.