Poêle à bois : existe-t-il un risque d’intoxication au monoxyde de carbone ?
Environ 3.000 personnes seraient victimes chaque année d’intoxications au monoxyde de carbone ! Et parmi elle, une centaine peuvent s’avérer mortelles. Une part non négligeable de ces accidents sont causés par une mauvaise utilisation ou un mauvais entretien d’un poêle à bois. Voici quelques éléments à prendre en compte pour être certain de limiter les risques.
Vous voulez changer de chauffage ?
Nos experts vous accompagnent pour obtenir des aides !
Comment se manifeste une intoxication au monoxyde de carbone ?
La plupart des intoxications au monoxyde de carbone proviennent d’une mauvaise exploitation de matériels de chauffage et parmi eux, des poêles à bois. Ces empoisonnement peuvent résulter de diverses causes : une mauvaise évacuation des gaz générés par une combustion en raison d’un conduit d’extraction mal dimensionné ou obstrué, un défaut d’entretien des conduits ou de l’appareil lui-même, la vétusté du poêle à bois ou encore une incompatibilité de différentes installations présentes dans un même espace.
Une intoxication au monoxyde de carbone est particulièrement traître puisque ce gaz est à la fois inodore et incolore. Les symptômes rencontrés, comme les maux de tête ou des troubles digestifs sont par ailleurs particulièrement trompeurs, puisqu’ils peuvent être confondus avec ceux d’autres maladies comme la grippe ou une gastro. Il est donc important d’être particulièrement vigilant lorsque ces symptômes touchent plusieurs personnes du foyer ou lorsqu’une source de monoxyde existe dans la maison. Une fatigue inexpliquée, des vertiges, nausées, des maux de tête, des troubles visuels ou des pertes de connaissance doivent donc immédiatement vous alerter !
Comment éviter une intoxication au monoxyde de carbone à cause d’un poêle à bois ?
La première règle à respecter est de faire contrôler régulièrement votre installation, qu’il s’agisse du matériel ou des conduits d’évacuation par un professionnel qualifié. Il est indispensable et d’ailleurs obligatoire de faire effectuer chaque année un ramonage mécanique des conduits et cheminées.
Durant tout l’hiver et malgré le froid, il est nécessaire de bien aérer votre logement. Pour favoriser la circulation de l’air, les consignes d’utilisation de votre poêle dispensées par le constructeur doivent être respectées et vous devez impérativement veiller à ce que les entrées d’air ne soient jamais obstruées. Sachez qu’aérer son logement plusieurs fois par jour pour bénéficier d’un air sain n’est pas nécessairement sur consommateur d’énergie. Cela permet d’évacuer l’humidité de vos pièces intérieures qui se réchaufferont bien plus rapidement si elles bénéficient d’un air sec.
Il existe sur le marché des détecteurs de monoxyde de carbone à l’instar de ceux existants pour prévenir les risques d’incendie. Si vous souhaitez installer un tel équipement sachez qu’il existe une norme européenne de conformité (NF EN 50291). Veillez à ce que ce code figure bien sur l’emballage de votre produit. Sachez quand même que quelle que soit son efficacité, un détecteur de monoxyde ne remplace en aucun cas les opérations d’entretien de votre installation, ni les gestes habituels pour renouveler l’air dans votre maison.
Que faire si vous soupçonnez une intoxication ou si votre détecteur vous alerte ?
Si vous pensez être victime d’une intoxication à cause de votre poêle à bois ou de tout autre appareil de chauffage, votre premier réflexe doit être d’aérer immédiatement la pièce en ouvrant portes et fenêtres pour renouveler l’air. Si vous le pouvez, arrêtez les appareils à combustion, évacuez les locaux de tous ses occupants et prévenez les secours. Ne revenez chez vous qu’après avoir obtenu l’aval des secours ou d’un professionnel.