Devenez un expert du coefficient isolation
Pour atteindre un objectif, il est capital de se fixer de bons indicateurs. En isolation comme dans de nombreux domaines qui touchent aux travaux d’améliorations énergétiques, il existe un certain nombre d’indicateurs clés qui permettent d’en calculer les performances. Ce sont les « coefficients isolation ». Ces coefficients permettent donc tout simplement d’évaluer la qualité des isolants et d’en mesurer l’impact sur votre habitation. C’est sur ces chiffres que vous pourrez vous appuyer pour sélectionner l’isolant le plus performant et le mieux adapté à vos objectifs.
Il existe quatre « coefficients isolation ». Deux concernent les performances de l’isolant lui-même, les deux autres celles de ses effets sur le logement ou le bâtiment.
Performances et qualité de l’isolant : la valeur « R » et la valeur « lambda »
- La valeur R : ce coefficient permet d’estimer la résistance thermique d’un matériau et son niveau de résistance à la chaleur. Plus cette valeur R est élevée, plus la déperdition de chaleur est faible. Cette valeur dépend de l’épaisseur de la couche isolante ainsi que du matériau utilisé. Elle permettra de connaître les performances d’un plancher, d’un toit, des murs ou des fenêtres. Elle est exprimée en kelvin par watt (m2K/W). Lorsqu’on parle de rénovation énergétique, ce coefficient est particulièrement important puisque c’est lui qui détermine l’attribution des primes et aides.
- La valeur lambda (λ) : ce coefficient connu également sous le nom de coefficient de conductivité thermique, permet de mesurer la capacité d’un matériau à conduire de la chaleur. Plus la valeur lambda est basse, meilleur est l’isolant thermique. La valeur lambda est exprimée en watts par mètre par degré Kelvin (W/m.K). Par exemple, la laine de mouton a une valeur lambda de 0,035 W/m.K, tandis que la fibre de verre a une valeur de 0,040W/m.K. Cela signifie que la laine de mouton est un meilleur isolant que la fibre de verre.
Deux coefficients permettent de déterminer le niveau d’isolation d’un logement
- La valeur K : il s’agit du coefficient qui détermine la transmission thermique entre l’intérieur et l’extérieur. Cette valeur permet donc de connaître le niveau d’isolation global d’une habitation et les niveaux de déperdition thermique à travers les fenêtres, les planchers, le toit, etc. Plus le coefficient K est faible, plus l’isolation est efficiente. La valeur K minimale est fixée par réglementation. Elle doit être au minimum de k45 pour une maison neuve. La valeur K d’une maison passive, c’est à dire qui permet de se chauffer en utilisant un minimum d’énergie (moins de 15kWh/m2/an), se situe entre K10 et K20.
- La valeur U : cet indicateur permet de calculer la déperdition thermique d’une partie ou d’un élément d’une habitation. Cela peut concerner le toit, les fenêtres ou encore certains murs. Ce coefficient est calculé à partir de l’épaisseur, mais aussi du type d’isolant appliqué à la partie concernée et de la qualité de la pose. Plus la valeur U est faible, meilleur est le pouvoir d’isolation. Elle est exprimée en watts par mètre carré par degré Kelvin (W/m2K). Par exemple, une fenêtre simple vitrage aura une valeur U = 5,5 W/m2K tandis qu’un double vitrage valeur U : 2,7 W/m2K.
Vous êtes désormais incollables sur la notion de coefficient isolation. Si vous n’êtes pas très à l’aise avec les chiffres et que cela demeure toujours un peu flou, sachez qu’à l’exception de la « valeur R », plus la valeur est basse, meilleure est l’isolation et le pouvoir isolant des matériaux.