Changements majeurs dans les aides à la rénovation énergétique dès janvier 2024
Des prises en charge en hausse, un budget de l’État de plus en plus élevé, des actions plus ciblées et plus efficaces, une simplification des procédures... La rénovation énergétique, enjeu majeur pour le gouvernement, va connaître dès 2024 une refonte en profondeur et surtout une nouvelle accélération... Dans ce contexte, l’Anah, l’Agence Nationale de l’Habitat, verra son rôle de coordination renforcé.
Quelles aides, pour quels travaux ?
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MaPrimeRénov’ toujours au cœur du dispositif en 2024... en plus efficace !
MaPrimeRénov’ est le fer de lance de la politique gouvernementale pour l’amélioration des conditions de vie et d’habitat des Français. Depuis sa mise en place en 2020, en remplacement du CITE, des millions de propriétaires français se sont appuyés sur cette mesure pour financer leurs travaux de rénovation énergétique. Une grande partie de ces chantiers ont concerné des « mono-gestes », c’est à dire des actes isolés comme des travaux d’isolation ou de remplacement de chaudière qui ne règlent souvent qu’un bout du problème... Le gouvernement souhaite donc réorienter MaPrimeRénov’ pour qu’elle favorise les travaux de rénovation globale. MaPrimeRénov’ sera donc réorganisée autour de deux grands piliers :
- Le pilier « Efficacité » : il correspondra aux aides accordées pour des mono-gestes ou de petits groupes de travaux comme la combinaison de travaux d’isolation avec le remplacement d’une chaudière. Ce volet de MaPrimeRénov’ ne pourra être activé dans le cadre d’une passoire thermique (classé F ou G au DPE). Le but de ce pilier « efficacité » est surtout d’inciter à sortir des énergies fossiles ;
- Le pilier « performance » qui poussera à effectuer des travaux de rénovation globale ou « d’ampleur ». Ce volet permettra de bénéficier d’aides très importantes (jusqu’à 70.000€), pouvant couvrir une grande partie des travaux pour les foyers les plus modestes. Ce volet de MaPrimeRénov’ a pour but de réduire le nombre de passoires thermiques et de progresser de plusieurs classes au DPE.
1,6 milliards d’euros supplémentaires pour MaPrimeRénov’ !
En préambule du projet de Loi de Finance 2024, le gouvernement a récemment annoncé une augmentation significative du budget alloué au dispositif MaPrimeRénov’. 1,6 milliard d’euros supplémentaires seront ajouté au dispositif, portant à 5 milliards d’euros le budget total qui y sera consacré. Ce renforcement des aides devrait permettre, selon le gouvernement, « d’encourager les Français à s’engager dans une rénovation de leur logement la plus ambitieuse possible ». L’objectif de l’État est d’atteindre 200.000 rénovations thermiques d’ampleur en 2024, soit plus du doublement par rapport au rythme actuel. Un chiffre qui devra augmenter chaque année pour que les objectifs climatiques fixés pour 2030 soient atteints.
Simplification pour MaPrimeRénov’ et la Prime CEE
La principale opération de simplification concerne le recours à « Mon accompagnateur Rénov’ », un spécialiste agréé par l’Anah qui aura la charge de conseiller et d’accompagner les bénéficiaires dans leur projet de rénovation énergétique. Cet accompagnement sera obligatoire pour les opérations de rénovation globale (MaPrimeRénov’ performance).
Autre simplification : le guichet unique. Les personnes souhaitant effectuer des travaux de rénovation d’ampleur n’auront à déposer qu’un seul dossier d’aide auprès de l’Anah qui pourra déterminer et attribuer le montant de l’aide MaPrimeRénov’ mais aussi celui de la Prime Energie CEE.
Plus de moyens pour la pompe à chaleur et le confort d’été
Le Président de la République a récemment confirmé la volonté de l’État de pousser à l’installation des Pompes à chaleur (PAC). Les aides à l’installation de PAC seront augmentées dès l’année prochaine, passant de 1.000 à 2.000€ pour les ménages aux revenus modestes et intermédiaires. Une mesure destinée à réduire l’usage des énergies fossiles, mais aussi à participer au développement d’une filière de production française dans les années à venir.
Autre nouveauté appliquée dès 2024, la prise en compte de la hausse des périodes de forte chaleur sur le territoire métropolitain et la lutte contre les « bouilloires thermiques ». À partir de l’année prochaine, les travaux visant à améliorer le confort thermique pourront être en partie financés. Cela concerne l’installation de pompes à chaleur et climatiseurs (y compris les dispositifs air / air réversibles), les brasseurs d’air, ainsi que des solutions passives telles que les protections solaires pour les parois vitrées.
