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Le gouvernement assouplit les règles du DPE, un soulagement pour les propriétaires

Par Rémi Bergeron
Publié le 2 octobre 2024

Dans une annonce surprise, le Premier ministre Michel Barnier a promis d'adapter le calendrier du Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) lors de sa déclaration de politique générale devant l'Assemblée nationale ce mardi 1er octobre 2024. Cette décision, qui marque un tournant dans la politique de rénovation énergétique du gouvernement, apporte un soulagement potentiel aux propriétaires confrontés à des échéances strictes pour la mise aux normes de leurs logements.

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Le chef du gouvernement a également annoncé une simplification du DPE, visant à mieux cibler l'accompagnement des particuliers dans leurs démarches de rénovation énergétique. Cette nouvelle approche pourrait avoir des répercussions significatives sur le marché immobilier et les efforts de transition énergétique en France.

Le Premier ministre promet une révision du calendrier DPE

L'annonce de Michel Barnier intervient dans un contexte où le calendrier actuel du DPE est jugé trop contraignant par de nombreux acteurs du secteur immobilier. Le Premier ministre a clairement indiqué son intention d'adapter ce calendrier, sans toutefois fournir de détails précis sur la nature et l'ampleur des modifications envisagées.

Le DPE, un outil essentiel dans la politique de rénovation énergétique, a connu plusieurs évolutions ces dernières années. Refondu en 2021 pour améliorer sa fiabilité, il a de nouveau été simplifié le 1er juillet 2023 pour réduire la pénalisation des petites surfaces. Ces ajustements successifs témoignent de la complexité du sujet et des enjeux importants qu'il représente pour les propriétaires et le parc immobilier français.

Le calendrier actuel, issu de la loi Climat et résilience d'août 2021, prévoit l'interdiction progressive de la location des logements considérés comme des passoires thermiques :

  • classe énergétique G : interdiction à la location à partir du 1er janvier 2025 ; 
  • classe énergétique F : interdiction à la location en 2028 ; 
  • classe énergétique G : interdiction à la location en 2034.

Ce calendrier, jugé ambitieux lors de son adoption, est aujourd'hui remis en question face aux réalités du terrain et aux difficultés rencontrées par les propriétaires pour se conformer aux nouvelles exigences.

Les défis actuels de la rénovation énergétique

La promesse d'adaptation du calendrier DPE par le gouvernement Barnier répond à des préoccupations majeures exprimées par les professionnels du secteur immobilier et les propriétaires. 

Deux défis principaux sont mis en avant :

  • les coûts élevés des travaux de rénovation énergétique : la mise aux normes des logements, en particulier pour les passoires thermiques, implique souvent des travaux conséquents et coûteux. Ces investissements peuvent représenter une charge financière importante pour de nombreux propriétaires, en particulier dans un contexte économique incertain ;
  • la pénurie d'artisans qualifiés : un autre obstacle majeur est la difficulté à trouver des artisans disposant du label RGE (Reconnu Garant de l'Environnement). Le label RGE est crucial car il conditionne l'accès aux aides publiques telles que MaPrimeRénov’, un dispositif essentiel pour de nombreux propriétaires souhaitant financer leurs travaux de rénovation.

La combinaison de ces deux facteurs rend le respect du calendrier actuel particulièrement difficile pour de nombreux propriétaires. Cette situation a conduit à une pression croissante sur le gouvernement pour revoir ses ambitions en matière de rénovation énergétique.

Réactions du secteur immobilier

L'annonce du Premier ministre a été accueillie positivement par les acteurs du secteur immobilier. Loïc Cantin, président de la Fnaim (Fédération Nationale de l'Immobilier), a salué cette évolution, qui marque un changement significatif par rapport à la position des gouvernements précédents.

En effet, jusqu'à présent, les demandes d'assouplissement du calendrier DPE avaient été systématiquement rejetées, les gouvernements précédents arguant de la nécessité de préserver la crédibilité de la parole publique. La nouvelle approche du gouvernement Barnier semble donc privilégier une vision plus pragmatique, prenant en compte les réalités du terrain et les difficultés rencontrées par les propriétaires.

Les attentes des professionnels du secteur sont maintenant tournées vers les détails concrets de cet assouplissement. Plusieurs questions restent en suspens :

  • Quelle sera l'ampleur du report pour chaque classe énergétique ?
  • Comment le gouvernement compte-t-il équilibrer les impératifs de transition énergétique avec les contraintes économiques des propriétaires ?
  • Quelles mesures d'accompagnement seront mises en place pour faciliter la rénovation énergétique ?

La simplification annoncée du DPE est également un point d'attention majeur. Les professionnels espèrent que cette simplification permettra une meilleure compréhension et une application plus aisée du diagnostic, tout en maintenant sa fiabilité et sa pertinence dans l'évaluation de la performance énergétique des logements.

Perspectives pour le marché immobilier et la transition énergétique

L'annonce du gouvernement Barnier ouvre de nouvelles perspectives pour le marché immobilier français. Si elle apporte un soulagement à court terme pour de nombreux propriétaires, elle soulève également des questions sur l'équilibre à trouver entre les objectifs de transition énergétique et les réalités économiques du secteur.

D'un côté, l'assouplissement du calendrier DPE pourrait permettre :

  • Une meilleure absorption des coûts de rénovation par les propriétaires sur une période plus longue
  • Une réduction de la pression sur le marché locatif, en évitant le retrait brutal de nombreux logements
  • Un temps d'adaptation supplémentaire pour le secteur du bâtiment, permettant de former davantage d'artisans qualifiés

De l'autre, cette décision pourrait avoir des implications sur :

  • Le rythme global de la rénovation énergétique du parc immobilier français
  • L'atteinte des objectifs climatiques nationaux et européens
  • La perception de l'engagement de la France dans la lutte contre le changement climatique

Il est important de noter que l'assouplissement du calendrier ne signifie pas un abandon des objectifs de rénovation énergétique. Le gouvernement devra trouver un équilibre délicat entre donner plus de temps aux propriétaires et maintenir une dynamique forte en faveur de la transition énergétique.

La simplification annoncée du DPE pourrait jouer un rôle clé dans cet équilibre. En rendant le processus plus accessible et compréhensible, le gouvernement espère sans doute encourager une démarche volontaire de rénovation, plutôt que de s'appuyer uniquement sur des contraintes réglementaires.

Les détails de cette adaptation du calendrier DPE et de la simplification du diagnostic seront scrutés de près dans les semaines à venir. Ils devront apporter des réponses concrètes aux défis actuels tout en maintenant un cap clair vers une amélioration significative de la performance énergétique du parc immobilier français.

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