Arrêt brutal des aides pour les chaudières à gaz !
40% des ménages français se chauffent encore au gaz ! Mais il fort probable qu’à l’avenir, ce chiffre ne cesse de décroitre. Le Président de la République a récemment confirmé que les chaudières à gaz ne seraient pas interdites en 2026 ou 2027 comme certains membres du gouvernement avaient pu le laisser entendre au printemps. En revanche, les aides d’accompagnement à la rénovation énergétiques sont tout à tour supprimées pour l’installation de ce type d’appareils. L’objectif des pouvoirs public est donc de supprimer les aides qui subsistaient pour inciter les ménages à recourir à d’autres solutions de chauffage.
Pourquoi en finir avec les chaudières à gaz ?
Selon le ministère de la Transition Écologique, le bâtiment représente plus de 40% de la consommation d’énergie en France et génère 23% des émissions de gaz à effet de serre. 18% des émissions seraient causées par les chaudières à gaz et près des deux tiers de cette pollution sont attribués aux logements des ménages.
Outre la pollution, se pose aussi la question de l’indépendance énergétique de la France et surtout de sa dépendance à certains pays. Le conflit en Ukraine a montré une forte dépendance au gaz russe. Les conséquences de la guerre ont donc eu un impact direct sur l’approvisionnement des foyers français et sur les tarifs de cette source d’énergie.
Pour en finir avec les chaudières à gaz : l’interdiction et la fin des incitations
Réduire la part des chaudières à gaz permettrait donc de faire significativement baisser les émissions de gaz à effet de serre mais aussi de réduire les dépenses énergétiques des Français. Parmi les mesures efficaces pour faire baisser ces chiffres : l’interdiction de nouvelles installations et la fin des aides au financement de nouvelles installations.
Depuis 2022 et l’entrée en vigueur de la RE 2020 qui définit des normes pour des constructions neuves, il n’est plus possible d’installer un système de chauffage qui émet plus de 4 kgCO2/m2/an. Cela exclut de fait, compte tenu de leurs émissions, les chaudières fonctionnant aux énergies fossiles comme le gaz ou le fioul. Cela concernera les logements neufs collectifs en 2025.
Du côté des aides incitatives, l’installation des chaudières à gaz a été exclue des deux principales aides financières à la rénovation énergétique : le coup de pouce chauffage (en vigueur jusqu’en 2021) et surtout MaPrimeRénov’, la pierre angulaire de la rénovation énergétique mise en place par le gouvernement. Depuis le 1er janvier 2023, les chaudières à gaz en sont exclues alors même que les moyens attribués à la prime sont en forte croissance.
Les aides encore disponibles, probablement pour peu de temps encore, restent la Prime Energie issue des Certificats d’Économie d’Energie (CEE) et le PTZ. Le gouvernement réfléchit à supprimer dès 2024 l’accès à ces aides pour l’installation de chaudières à gaz.
Quelles sont les alternatives aux chaudières à gaz ?
Pour plus de 12 millions de foyers français, les alternatives au chauffage au gaz sont nombreuses. Parmi les plus performantes et économiques et de ce fait dont l’installation peut être subventionné par l’État :
- Les chaudières biomasse qui fonctionnent grâce au bois et à ses dérivés (bûches, granulés ou pellets par exemple) ;
- Les pompes à chaleur qui fonctionnent grâce à la chaleur contenue dans l’air, dans l’eau ou dans le sol ;
- Les systèmes à énergie solaire en complément d’un autre système vertueux ;
- Les poêles à bois ou à pellets qui permettent de chauffer certaines pièces de vie du foyer.
Tous ces systèmes de chauffage alternatifs au gaz sont éligibles aux primes et aides gouvernementales comme MaPrimeRénov’, les Primes Energie, l’Eco-Prêt à taux zéro et bénéficient d’un taux de TVA réduit.